J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération "Masse Critique" organisée par Babelio en janvier 2025.
Merci à Babelio et aux Editions "Fugue" pour cet envoi.
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Informations pratiques :
Roman de Marie Halzan, paru en janvier 2025 aux éditions "Fugue". 298 pages. Prix : 20 €.
La 4ème de couverture :
Lorsqu'il devient clair pour Sakura qu'elle doit fuir - fuir Paris, fuir Igor surtout -, c'est chez son père qu'elle se réfugie. Dans sa maison nichée dans la baie du mont Saint-Michel, elle veut laisser ses bleus s'effacer et retrouver le goût de vivre. Comme autant de signes, ses rencontres la mettent sur la voie de la reconstruction : Luis, Mexicain exilé le jour, drag queen flamboyante la nuit ; Jeanine, artiste de kintsugi ; Ismaël, expert en marées et en oiseaux.
Pourtant, les rêves de Sakura effacent le jour. Hantés par la femme cigogne, cette statuette qui agit comme un talisman, ils l'attachent plus que jamais à Igor. Il lui faudra aller jusqu'au Japon sur les traces de sa mère trop tôt disparue, et accueillir les échos assourdis de la Seconde Guerre mondiale pour se défaire des liens d'un amour plus fort que la mort - pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
Marie Halzan signe avec Tout repeindre en bleu un livre d'amour et de réconciliation ; un roman initiatique imprégné de varech et de sel, d'ombres et de sables mouvants.
Mon ressenti :
Ce roman se déroule essentiellement entre Granville et le Mont Saint-Michel, de nos jours. La narratrice, Sakura, vivait à Paris avec Igor, un artiste qu'elle aimait et qui la frappait. Elle abandonne son travail et son amie, Anna, pour rejoindre son père en Normandie, où elle va rencontrer Ismaël, guide pour faire découvrir la baie du Mont Saint-Michel.
La mère de Sakura était Japonaise et est morte dans un accident d'avion alors qu'elle avait 12 ans. Sakura va rencontrer au Mont Saint-Michel, Jeanine, une artiste de kintsugi (méthode permettant de restaurer des objets cassés ou abîmés en recollant les morceaux avec une préparation en poudre d'or), puis va partir au Japon sur les traces de sa mère qui était une "itako" (sorte de chamane ou médium japonaise). Elle va réussir à se reconstruire, effacer ses bleus et oublier Igor.
Des chapîtres s'intercalent entre les récits de Sakura, écrits en italique, se déroulant dans les mêmes lieux mais en 1939. Suzanne et Armand vont s'aimer avant d'être séparés par la guerre.
J'ai beaucoup apprécié la description de ces lieux que je connais, mais n'ai pas été convaincue par l'histoire qui m'a laissée sur ma faim.
J'ai mis 3,5 sur 5, sur Babelio.
Quelques extraits :
- (le train Paris-Granville). Pourtant ça n'arrête pas les gens. Parfois ils sont assis par terre dans les couloirs faute d'avoir pu acheter une place. Et je crois que s'ils acceptent de s'entasser comme ça, c'est parce qu(ils aiment la lumière de l'ouest. Elle traîne tard le soir, et elle est généreuse, sans être jamais aveuglante ni ostentatoire. Quand on roule vers l'ouest en fin de journée, on a le sentiment d'aller vers des jours meilleurs.
- C'est un bord de mer où la campagne réplique le mouvement des vagues. Le bocage est vallonné, façonné par le pas lourd et tranquille des vaches. Dans les chemins reculés à l'ombre des arbres, les fleurs gorgées d'eau après la pluie parfument les sous-bois. Au printemps, les pommiers se couvrent de bouquets roses et blancs, avant que le vent n'en disperse les pétales et donne au paysage un air de lendemain de carnaval.