• Votez pour déterminer le gagnant du Café Thé - jeu n° 12 - "Rue de la Sardine" de John Steinbeck

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    Pour ce douzième jeu, je vous ai proposé de broder autour de ce passage du roman "Rue de la sardine" de John Steinbeck,, à votre façon : texte, poème, haïku ou bien photo, peinture, collage, dessin, scrap...  

    "Le lever du jour est un moment magique, dans la Rue de la Sardine. Quand le soleil n'a pas encore percé l'horizon gris, la Rue parait suspendue hors du temps, enveloppée d'une lueur d'argent. Les reverbères sont éteints, l'herbe prend des tons d'émeraude, la ferraille des conserveries prend des reflets de perle, de platine et d'étain vieilli. Pas encore d'automobiles. Le progrès, les affaires, tout dort ."

     

    et pour le plaisir, quelques lignes plus bas : "L'air est frais ; derrière les maisons, dans les jardins, les taupes sortent de leurs trous, bousculent  les petits monticules de terre emperlée de rosée, et ramènent des fleurs dans leurs trous".

     

    sardine.jpg

     

    Vous êtes 7 à avoir participé.


    Les lecteurs peuvent maintenant voter pour leur participation préférée (du 16 janvier au 15 février). .
     

    Voici les 7 participations :

      

    Participation n° 1 :

    Rue de la Sardine

     

    Lorsque l'aube se dispute les cieux

    A la lune et sa cour étoilée

    Pour reprendre son dû

    Son trône dans les nues

    La Rue de la Sardine toujours couchée

        Est désertique lieu

    Dans sa lumière naturelle

    Les lampadaires publics

    On fermés leurs paupières

    Le gazon est d'un exceptionnel vert

    La tôle de l'usine des conserveries a le chic

    De la nacre si belle

    Et autres teintes de métaux patinés

    Nul moteur infernal

    Sur le pavé aux petites heures

    Nul cerveau créateur

     Nulle routine commerciale 

    Nul bruit, la rue est encore à Morphée...

     

     

    Participation n° 2 :

     

     

    Le lever du jour est toujours un moment magique car, dans la Rue de la Sardine, ce moment-là est différent chaque matin. Il change de couleur en fonction de l’humeur de la Rue. Bien sûr, l’horizon est gris. Il est toujours gris quand finit la nuit et que n’arrive pas encore le jour. Et la lumière se fait douce ou crue, tendre ou passionnée.

    Ainsi, ce matin, les réverbères une fois éteint, nous sommes dans un autre univers, fait de pierreries et de soies précieuses. Tableau d’un moment de vie. Tableau jamais usé et toujours changeant. L’herbe prend des tons d’émeraude, un vert lumineux et profond qui rend tout possible, un peu comme si l’herbe se faisait bijou. La ferraille des conserveries prend, elle, des reflets de perle, de platine et d’étain vieilli, tel un collier ancien, et ces reflets raviraient l’œil amoureux d’un peintre. Les tuiles sont des rubis aux reflets doux sur les maisons couleur nacre. L’ensemble est d’une harmonie sans pareille, semblable aux couleurs fondantes des roses, de toutes les roses. Il résulte de ces couleurs lumineuses une véritable envie de mordre dans la vie à pleines dents, un intense désir que cela dure le plus longtemps possible.

    Les jardins fleuris sont autant de touches colorés toutes de pastel, fragiles éclats que le temps semble avoir suspendu au-dessus des émeraudes, les rehaussant, les uns comme écrin aux autres. Les pierres sont autant de petits cristaux qui éclairent les allées menant aux maisons.La lumière dorée sort par les volets, illuminant l’alentour jusqu’au ciel. Ces rayons sont les prémices de ceux du lever de soleil.

    Les choses des hommes sont encore bien loin de nous. Le progrès, les affaires, tout dort. Il reste à la nature le plaisir de se révéler autrement grâce à la magie dans l’air de la Rue de la Sardine, la magie que l’on retrouve dans les yeux d’un enfant, magie de l’innocence alliée à l’émerveillement.

      

     

    Participation n° 3 :

     

     

    Les années ont passé,
    Le progrés a balayé
    La douceur du matin,
    La magie du lointain
    Grisé derrière la brume.
     
    Aujourd'hui nous enfument
    Les gaz d'échappement,
    Les déchets entêtants
    Que produisent les machines
    Des boîtes à Sardine!
     
    Où est est l'herbe si verte
    Et de rosée couverte?
    Où sont les tons si chauds,
    Natures et provençaux
    Qui réveillaient nos sens?
     
    Quand brûle notre essence,
    La rue de la Sardine
    N'est plus cette divine
    Peinture matinale
    Aux couleurs idéales...
     
    Participation n° 4 :
     
    sardinejm.jpg

     

     

    la Rue de la Sardine
    rue de la vieille usine
    la rue du vieux labo
    près de la maison close

      on y voit des clodos
    on y voit une rose

     

    pas encore grand-chose

    au tout petit matin
    pas encore d'entrain

     à la conserverie

    ni dans l'épicerie
      mais un calme incertain

     

    tous les feux sont éteints

    dans la nuit minérale

    la torpeur générale
    le quartier s'engourdit

    et le temps ralentit

    sous un ciel sans étoile

     

    et puis c'est le réveil
    chez les bêtes prudentes
    bousculant terre et plantes
    renaissant au soleil

    elle aura fière mine 

    la Rue de la Sardine
     

    près de la vieille usine
    c'est la rue des copains
    la Rue de la  Sardine
    c’est la vie qui revient

    et le gris s'illumine
    comme chaque matin

     

     

     

      Participation n° 5 :

     

     

    L'air est frais ; derrière les maisons, dans les jardins, les taupes sortent de leurs trous, bousculent  les petits monticules de terre emperlée de rosée, et ramènent des fleurs dans leurs trous".

     

    Dimanche matin, rue de la Sardine,

    Avec la brise marine,

    L’air est frais

    En Californie, à Monterey…

    Dans le terrain vague, entre les monticules,

    Je me faufile…

     

    Dimanche matin, rue de la Sardine,

    Non, je ne vais pas acheter le journal et le pain

    Comme le font les humains,

    Mais pour ma Taupe câline,

    Je ramène un cadeau emperlé de rosée,

    Non, pas une bague ou un collier,

    Pas un bouquet acheté,

    Mais une fleur ramassée,

    Fleur de pissenlit,

    D’un beau jaune doré,

    Au sortir du lit

    Pour ma Dulcinée.

     

    Dimanche matin, rue de la Sardine,

    Seul dehors à cette heure matine !

    Les autres taupes sortent leur nez,

    Et me regardent, étonnés…

    Me traitent d’imprudent,

    Disent que je fais mon important…

    En portant des fleurs -quelle idée ?-

    A ma bien aimée…

     

    Dimanche matin, rue de la Sardine,

    Les humains râlent en se tordant les pieds,

    Dans les trous que nous avons faits,

    Pestent et rechignent,

    Contre les inconscients qui les ont obligés

    A se lever pour le pain et le journal aller chercher,

    Dans la brise marine,

    Dimanche matin, rue de la Sardine !

     

     

    Participation n° 6 :

      rue-de-la-sardine0001.jpg

     

    Participation n° 7 :  

     

     

    Tout dort ? Pas tout à fait...

    Dans cette maison de bois, dont les jointures craquent au moindre vent, au premier étage, une respiration change de rythme.

    Au rez-de-chaussée, la chatte lève le nez de son coussin. Écoute le changement ténu, s'étire et monte doucement les marches.

    Marguerite sait qu'elle est là. Elle sourit.

    Au début, elle miaulait dès qu'elle sentait que Marguerite allait se réveiller. Mais Mathilde lui a donné quelques coups de pied et l'animal a vite compris que Marguerite ne pouvait pas lui ouvrir. Quand elle est d'humeur joyeuse, elle passe sa patte sous la porte et la vieille dame rit de son manège.

    Malgré l'heure matinale, le chat et son amie perçoivent des rumeurs avant-coureuses de l'aube.

     

    Le temps sera long avant que quelqu'un ne bouge dans la maison.

    Temps porteur d'espoir.

    Même dans une vie aussi monotone que celle d'une arrière-grand-mère dépendante, le moindre petit sourire et geste de gentillesse est reçu comme le plus beau des joyaux.

    L'auxiliaire de vie qui vient la changer et la mettre dans le fauteuil sera-t-elle de bonne humeur? Son bus sera-t-il à l'heure ?

     

    Les oiseaux ont commencé à se disputer depuis longtemps quand le jour naît enfin. C'est l'heure où les toiles d'araignées s'emperlent de rosée, faisant naître au jardin des fééries étincelantes, sous la lumière rasante du soleil.

     

    Mathilde s'étire dans son lit, à l'étage au dessus.

    Quelle joie de ne plus avoir ce gros porc à ses côtés. Son ex mari sentait le poisson à toute heure du jour et de la nuit. Il n'avait jamais aimé les salles de bains, allez savoir pourquoi...

    Mathilde peste contre son arthrose, dès qu'elle pose le pied par terre. D'un pas traînant, elle descend en baillant. Au passage, elle entre-ouvre la porte de sa mère.

    « Bonjour ! Marmonne-t-elle.

    - Bonjour ma fille », répond Marguerite d'une voix chevrotante où on devine tout l'amour maternel qui l'habite.

     

    Babou fait son entrée, majestueuse.

    Elle vient se frotter contre la main valide qui la caresse. Elle sait qu'elle doit ensuite se caler contre les pieds toujours glacés de sa protégée.

     

    Dans quelques minutes, Bastien sera déposé par sa mère, Mathilde se dépêche d'augmenter le chauffage, avant d'accueillir son petit fils aux poumons fragiles.

     

    Elle remonte avec le plateau du petit déjeuner, qu'elle prend toujours avec sa mère.

    « J'en peux plus de ces escaliers !

    - Je te donne trop de travail, dit la mère.

    - Non, ne t'en fais pas, je pestais déjà quand j'étais jeune mariée. Une seule pièce par étage, ce n'est pas une maison, c'est la tour de Babel !

    - Un jour on finira par gagner et on déménagera, dit Marguerite avec un sourire en coin.

    - Toi alors, tu es une incorrigible optimiste !

    - Oui, c'est pour ça que je m'en suis sortie. »

    Marguerite a toujours caché aux gens qu'elle aimait ses soucis, ses angoisses, ses périodes de désespoir. Elle est toujours passée pour une femme forte. S'ils savaient...

    Elle reprend:

    «  Marie est en train d'arriver, tu devrais descendre. »

    Mathilde remonte la courtepointe. Elle s'étonne toujours que sa mère sache à l'avance tout ce qui va advenir, alors qu'elle n'a pas de pendule dans sa chambre et ne peut pas bouger.

    Quand si peu d'échanges avec l'extérieur rythment la vie, on est plus attentifs à une multitude de détails qui aident à prédire l'avenir.

    Les animaux et les vieilles personnes sont sensibles à d'autres choses que nous. C'est ce qui les rapproche. Ils ne s'agitent pas pour rien. Ils absorbent leur environnement par tous les pores de leur peaux, par toutes sortes de moyens discrets et efficaces. Leur cerveau n'est pas encombré par des pensées parasites (la politique, la carrière, les passions amoureuses...) il analyse posément les choses et en tire les informations essentielles pour elles.

     

    Et effectivement, au moment même où Mathilde sort de la maison, emmitouflée dans sa robe de chambre, la voiture verte de Marie s'arrête devant la grille !

    Si vous interrogiez Marguerite, vous sauriez que les pies s'envolent toujours en criaillant exactement quand Marie tourne au coin de la rue, et vous sauriez qu'elle met exactement le même temps pour parvenir à la maison que sa mère pour descendre un étage et sortir dans le jardin.

     

    Et comment Marguerite a-t-elle su qu'elles allaient gagner au loto et pouvoir déménager dans une maison de plein pied sans courants d'air, me direz-vous ?

    En fait, elle n'en savait rien, mais … c'est arrivé !

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 16 Janvier 2011 à 18:27
    mamazerty

    j'ai voté!

    bisous^^

    2
    Dimanche 16 Janvier 2011 à 20:42
    •-~•*'Ś Ő Ń Ŷ Á'*•~-

    j'ai voté

     

    je te souhaite une douce soirée

    gros bisous créoles

     

    •-~·*'Ś Ő Ń Ŷ Á'*·~-• 

    3
    Dimanche 16 Janvier 2011 à 21:35
    LADY MARIANNE

    bonsoir Ecureuil !!!

    je suis vraiment à côté de la plaque !!! j'ai même imprimé ton article pour participer à la rue de la sardine - et là on vote -

    je vais essayer de faire le prochain - j'ai voté -
    bisous   Lady Marianne 

    4
    Dimanche 16 Janvier 2011 à 22:51
    Violette Dame mauve

    Et voilà, j'ai voté

    Bisous

    Violette

    5
    Lundi 17 Janvier 2011 à 07:57
    moqueplet

    voilà je t'ai donner mon vote....passe un beau lundi

    • Nom / Pseudo :

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      Commentaire :


    6
    Lundi 17 Janvier 2011 à 09:03
    jean-marie

    bonjour, ma chère Brigitte,
    voilà, c'est reparti...
    pour la joute amicale !
    bonne journée à toi
    gros bisous bisous
    jean-marie

    7
    Lundi 17 Janvier 2011 à 13:52
    ozymandias

    et voilà j'ai voté

    bonne journée Brigitte

    je t'embrasse

    joelle

    8
    Lundi 17 Janvier 2011 à 14:33
    fanfan

    j'ai voté bien que ce ne soit pas facile de choisir ! Bisous

    9
    Lundi 17 Janvier 2011 à 15:24
    Mary

    Coucou Brigitte c'est fait ; a voté lol ! bon lundi oui tu as raison quelle journée hier sur le bassin ! bises Mary

    10
    Lundi 17 Janvier 2011 à 20:31
    LADY MARIANNE

    bonsoir Ecureuil !!
    j'ai déjà voté et relayé ton vote sur mon blog
    bisous   Lady Marianne

    11
    Mardi 18 Janvier 2011 à 10:56
    Hélène

    C'est vraiment étonnant de constater les formes de participation  d'un jeu à l'autre...

    J'ai voté aussi. Bonne chance à vous!

    12
    Mercredi 19 Janvier 2011 à 04:44
    Le chant du cygne

    Il est sympa ce jeu.

    Même si je n'ai pas participé, ce n'est pas ma tasse de thé l'écriture, mais j'ai voté.

    Bisous

    13
    Mercredi 19 Janvier 2011 à 08:12
    m'annette

    voilà, c'est fait!

    bonne chance à tous!

    14
    Mercredi 19 Janvier 2011 à 13:24
    enriqueta

    Malheureusement je vois que tu n'as pas reçu ma participation. Tant pis.

    15
    Jeudi 20 Janvier 2011 à 00:30
    MEME YOYO (Yolande)

    Un peu compliqué de voter  de faire un choix - bisous Yolande

    16
    Jeudi 20 Janvier 2011 à 21:24
    Isabelle

    a voté !!! lol

    17
    Lundi 24 Janvier 2011 à 18:14
    Quichottine

    Merci à tous ceux qui ont proposé leur interprétation.
    Le choix était diffcile, mais j'ai voté.

    18
    Vendredi 18 Février 2011 à 15:58
    Frieda

    Bonsoir,

    je viens voter pour Maria-Dora

    le N° 1

    Bon vendredi

    Frieda

    19
    jill bill
    Dimanche 24 Juin 2012 à 13:51
    jill bill

    Rue de la Sardine... Tes quelques lignes donnent envie d'en savoir plus...  Bon lundi Brigitte.    Bises de JB

    20
    gavroche
    Dimanche 24 Juin 2012 à 13:51
    gavroche

    bonjour j'ai vote  bon lundi bises

    21
    Océanelle
    Dimanche 24 Juin 2012 à 13:51
    Océanelle

    Je viens de découvrir ce site....Je suis une amoureuse des mots et tenais à dire que je trouve cet endroit plein de richesse .... et que je serais heureuse de faire partie de ses adhérents . Merci de m'expliquer la marche à suivre pour participer au mieux à vos pages d'écriture ....

    Belle journée à vous

    Océanelle

    22
    Océanelle
    Dimanche 24 Juin 2012 à 13:51
    Océanelle

    J'ai oublié, mon jardin au mots s'appelle : " Les gribouilleries d'Océanelle " et l'adresse : du blog,  " oceanelle.wordpress.com

    Merci

    23
    claudie
    Dimanche 24 Juin 2012 à 13:51
    claudie

    Bonsoir, Brigitte

    La rue de la sardine ne m'a pas inspirée cette fois, mais j'ai eu du plaisir à découvrir toutes ces participations et j'ai voté.

    Belle soirée à toi

    Bises

    Claudie

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