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Pour ce onzième jeu, je vous ai proposé d'illustrer ce tableau de Diego Velasquez intitulé "Vénus en son miroir",  tableau intrigant, à votre façon : texte, poème, haïku ou bien photo, peinture, collage, dessin, scrap 

 

 

 

J'ai reçu 7 participations et vous demande de bien vouloir voter pour celle que vous préférez jusqu'au 15 janvier 2011 à minuit. 

 

Voici les 7 participations :

 

 

Participation n° 1 : 

 

Vénus en son miroir

 

Sur la couche de satin noir

Venus en son miroir

Rituelle messe

Son image de déesse

Nue et indolente

Contemple comme absente

Sa beauté

Ainsi dévoilée

Un ange de douceur

Pour fidèle serviteur

 

Sur la couche de satin noir

Venus en son miroir...

 

 

Participation n° 2 : 

 

Vénus en son miroir

 

A quoi pense Vénus en se regardant dans son miroir ?

 

Est-ce à d’autres Vénus plus ou moins chanceuses qu’elle ?

La pauvre Hottentote exploitée honteusement.

L’autre Vénus callipyge du tennis.

Celle que Matisse a peint jusqu’à sa mort.

 

La Vénus de Milo qui a perdu un bras.

Anaïs Nin, la Vénus érotique d’Henry Miller.

Jeanne Duval, la Vénus noire de Baudelaire.

Isis, l’Egyptienne, fille de feu de Nerval.

Vénus, la terre qui a mal tourné.

 

A quoi pense Vénus en se regardant dans son miroir ?

 

Au « Portrait ovale » d’Edgar Allan Poe :

La prescience mélancolique de la mort.

Les paysages tourmentés d’Ann Radcliffe.

L’antique, les ruines, les châteaux gothiques.

 

Les arabesques et la moresque de l’Orient.

L’atmosphère lugubre de la nuit.

Vélasquez partageait-il la vision pessimiste de l’art

De Poe et Balzac : le peintre qui vampirise son modèle.

 

A quoi pense Vénus en se regardant dans son miroir ?

 

 

Participation n° 3 : 

 

Vénus en son miroir,

broyait du noir

 

Elle se fachait avec Terre

pour une histoire de poussière

 

Elle en voulait  à Saturne

d'être autant taciturne

 

Elle ignorait Jupiter

qui se mis en colère

 

Elle grognait après Mars

qui etait si éparse

 

Elle pestait contre Mercure

d'être en sinécure

 

Elle se cabrait contre Uranus

qui n'avait point de tonus

 

Elle criait sur Neptune

Qui n'avait plus de tune

 

Elle s'énervait sur Pluton

qui lui avait fait faux bond

 

c'est pour ça que le soir

Vénus avait les idées noires.

 

 

 

Participation n° 4 : 

 

l'énigme de Vénus

 

 

 

  la courbe magnifique

une image magique

rendue par le miroir

à l'étrange pouvoir

on y voit d'un autre âge

un trop sombre visage

le miroir est jouet

mais son coeur est de glace

pour le peintre un objet

qui révèle une angoisse ?

mais dites-moi vraiment

mais oui dites moi qu'est-ce  ?

un jeu cruel de la belle déesse

jonglant avec le temps ?

un message puissant ?

ou simple fantaisie de Diego Velasquez ?

l'insigne maladresse

d'un peintre débutant

qui voulut réparer la grande oeuvre maîtresse ?

morale ou pataquès ?

trouvera-t-on la piste

et comment le savoir ?

un jouet le miroir ?

un poète l'artiste...

 

Participation n° 5

 

Venus en son miroir.

Une Eve s’interroge, sinueuse et languide,

Se mirant chaque nuit et redoutant de voir

En son miroir l’autre qui sa destinée guide

Fustigeant sa beauté aux travers de l'histoire.

Les douceurs de sa peau aux fossettes mutines

Les rondeurs exquises qu'elle expose aux regards

Ravissent à la soie ses reflets d'opaline

Et captivent et transissent ses amoureux hagards.

Elle aurait tant aimé s'appeler Marguerite,

Et rire de se voir si belle en son miroir;

Mais elle doit se soumettre au reflet froid et noir.

Ce visage de femme qui jamais ne la quitte

Hante jusqu'à ses rêves, et sape ses espoirs.

Cette autre qui l'escorte depuis le premier jour

N'a point pour sa Chimène les beaux yeux de Rodrigue;

Ses agates ne connaissent ni tendresse, ni amour.

Elles ourdissent en secret de ténébreuses intrigues

Destinées à punir cette Vénus en l'Ile

Qui osa s'amuser de ses premiers émois:

"Tu es bien trop vilaine pour vivre cette idylle!

Ne fais pas la méchante, regarde: il est pour moi!"

La Laide se réfugia dans un sombre couloir,

Témoin involontaire des charmes de la Belle.

Cette infamie dura du matin jusqu'au soir;

Le supplice prit fin. Mais en ces heures mortelles

Elle se transforma avec l'aide d'un vieux grimoire:

Naquit une gorgone, sanguinaire et cruelle.

Dès lors à chaque fois qu'Aphrodite se penche

En quête de son reflet dont elle est amoureuse,

Sa sœur jumelle en ombre savoure sa vengeance.

Qu'elle ne s'avise pas de vouloir être heureuse!

Car l'objet de ses vœux en d'atroces souffrances

Périrait aussitôt!

- Quant-à la malheureuse,

Sa beauté la fera sombrer dans la démence...

 

Participation n° 6

 

Miroir, oh, mon beau miroir 

 Ne vois-tu pas mon désespoir?

Drapée dans ma nudité de Vénus

Je m'imagine fleur de Lotus

Mon corps ondule de plaisir 

 En de vagues miroitantes de désir

Je m'abandonne, lascive, à Cupidon

Dans les eaux scintillantes du lagon  

 

Toi, mon fils, tu as touché mon coeur

Tes flèches ardentes me toisent

 Mon corps ruisselant de vibrations

Est captif de ton carquois bleu iroise

Je me love dans tes bras avec émotions

Tu es magicien de si tendres heures!

 

Dans ma nuit sybilline

Ourlée d’une douce torpeur

Je m'enroule sur les ailes du bonheur

Telle sirène palpitant de tendresse

Enivrée par les eucalyptus de caresses

L'Amour a des pulpes corallines!

Sous mon ombelle de nudité
J' effleure le calice de la volupté
Dans son éphémère beauté!
Hélas, je ne suis qu'une pauvre vestale!

Dans mon miroir fatal

Triste est mon reflet de femme banale

 

Foudroyée dans mon chagrin

J’ai éteint la lumière du destin

 

Participation n° 7

 

 



 

 

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