• Un livre hommage d'un fils à sa mère : "Dix-sept ans" d'Eric Fottorino...

    Lors du dernier apéritif littéraire au Cap-Ferret auquel j'ai participé Cathy a présenté "Dix-sept ans" d'Eric Fottorino.

    J'avais beaucoup apprécié "L'homme qui m'aimait tout bas" du même auteur et j'ai emprunté ce roman à Cathy..

    Informations pratiques :

    Roman d'Eric Fottorino (ancien Directeur du Monde et romancier) paru en juin 2018 aux Editions Gallimard. 263 pages. Prix : 20,50 €.

     

     

    La 4ème de couverture :

    «Lina n’était jamais vraiment là. Tout se passait dans son regard. J’en connaissais les nuances, les reflets, les défaites. Une ombre passait dans ses yeux, une ombre dure qui fanait son visage. Elle était là mais elle était loin. Je ne comprenais pas ces sautes d’humeur, ces sautes d’amour.» 
    Un dimanche de décembre, une femme livre à ses trois fils le secret qui l’étouffe. En révélant une souffrance insoupçonnée, cette mère niée par les siens depuis l’adolescence se révèle dans toute son humanité et son obstination à vivre libre, bien qu’à jamais blessée. 
    Une trentaine d’années après Rochelle, Éric Fottorino apporte la pièce manquante de sa quête identitaire. À travers le portrait solaire et douloureux d’une mère inconnue, l’auteur de Korsakov et de L’homme qui m’aimait tout bas donne ici le plus personnel de ses romans.

     

     

    Mon ressenti :; 

    Après nous avoir parlé de Michel, son père adoptif dans "L'homme qui m'aimait tout bas", l'auteur nous raconte ici sa relation difficile avec Lina, sa mère, qui l'a eu à 17 ans.

    La vie a cabossé Lina qui a eu une fille après Eric et n'a pas pu la garder. Du coup elle n'a pas su donner de tendresse à son aîné, ni lui montrer son amour.

     

    J'ai apprécié l'évocation par l'auteur de lieux que je connais : Bordeaux, La Rochelle, Barbezieux, Nice, et le partage de souvenirs entre la mère et le fils...

    Ce roman est bien écrit et certains passages sont touchants.

    Mais j'avais été plus émue par "L'homme qui m'aimait tout bas". Dans celui-ci la relation entre l'auteur et son père adoptif est devenue banale alors que celle avec son père biologique semble importante. 

    Sa quête d'identité jusqu'à revenir sur les lieux où il est né et où sa mère n'était qu'à lui m'a parue un peu longue.

    La fin est belle. Eric retrouve enfin sa petite maman... 

     

     

     

     

     

     

    Quelques extraits :

    - J'ai pensé à appeler Lina. Chaque jour je pense à l'appeler. Chaque jour je ne l'appelle pas.

    - J'ai imaginé qu'elle avait encore dix-sept ans et qu'elle me raconterait tout depuis le début. Que nos vies allaient recommencer. Que ma confiance renaîtrait.

    - Papy Jean parlait couramment le sanglier, mieux que le langage des hommes, et des pères à leur fille.

    - L’amour de ma mère, je ne l’ai pas senti. Il a manqué une étincelle. Sur l’adolescente qui attendait la délivrance, elle ne m’a jamais éclairé. Trop coupable pour articuler un mot. C’est dans ce silence que nous nous sommes perdus. Le silence. Il est devenu notre marque de fabrique. Depuis toutes ces années, ne rien se dire a été notre mode unique de conversation

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 17 Octobre 2018 à 20:22

    ..que ces silences devaient être douloureux. Il y a aussi les "non-dits"...que de temps perdu qui ne se rattrape jamais...

    Bises du soir

    Mireille du sablon

    2
    Mercredi 17 Octobre 2018 à 20:59
    Merci pour ton ressenti.
    Comme tu lis pas mal, tu pourrais t'inscrire sur mon groupe de défis sur Facebook.
    Il y a le lien sur mon blog.
    C'est juste une idée.
    Bisous et bonne soirée
      • Vendredi 19 Octobre 2018 à 18:58

        Bonjour Abby. J'évite facebook au maximum mais je vais regarder chez toi de quoi il s'agit. Bisous

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    3
    Jeudi 18 Octobre 2018 à 06:39

    je suis ravi de découvrir ce livre

    4
    Jeudi 18 Octobre 2018 à 13:32

    L'image idylique de la maman aimante tendre et merveilleuse occulte complètement celle des jeunes mamans trop jeunes et parfois incapables de tendres gestes et celui des enfants frustrés de tendresse.

    Merci de ta présentation et interêt que tu suscites

    Bisous

      • Vendredi 19 Octobre 2018 à 19:09

        Merci à toi, Jacqueline et bisous

    5
    Jeudi 18 Octobre 2018 à 16:00

    Salut

    Il a eu de la chance d'avoir une mère .

    J'en ai pas eu car partie trop tôt.Je pense que je ne dirais pas du mal d'elle.

    Bonne journée

    6
    Hugues
    Jeudi 18 Octobre 2018 à 18:20

    Bonjour Brigitte

    Michel Fottorino était un ami d'enfance ; nous avons été plusieurs années dans la même classe, au collège de Sousse. Michel était un gentil garçon et je m'entendais très bien avec lui. Ses parents habitant l'extrême Sud tunisien, il vivait une grande partie de l'année à Sousse chez ses grands-parents dont je me souviens très bien malgré le décalage de temps (je remonte là, à environ 70 ans). Michel était apparemment plus attaché à ses grands-parents qu'à ses parents-, ce qui peut se comprendre, et se qui explique aussi, peut-être et au moins en partie, sa vie cahotique d'adulte qui s'est hélas mal terminée.

    Je vous souhaite une bonne fin de journée.

      • Vendredi 19 Octobre 2018 à 19:21

        Bonjour Hugues. Je me souviens que vous m'en aviez parlé lorsque j'avais présenté : "L'homme qui m'aimait tout bas". Il a eu effectivement une fin tragique, se suicidant. Bonne soirée et amitiés

    7
    Lundi 22 Octobre 2018 à 21:04

    les enfances ne sont toujours pas faciles  ; j'ai lu le précédent livre que j'avais apprécié aussi. Bises

      • Mardi 23 Octobre 2018 à 20:00

        Il y a des passages émouvants dans celui-ci mais je préfère le premier

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