• Voici ma participation, pour le casse-tête de la semaine de Lajemy, sur le thème des jeux de société.

     

    Pendant quelques années, mes fils et moi avons pratiqué le tennis de table en compétition au club d'Eysines dans la banlieue de Bordeaux. Tous les ans le club organisait un loto pour récupérer quelques fonds, et nous y allions tous les trois, mes fils et moi Nous choisissions chacun soigneusement nos cartons et nous installions à de grandes tables disposées en rectangles.

    Je ne prenais que des cartons où il y avait un numéro 13, ce qui m'empêche de gagner si le numéro 13 ne sort pas.

    Je me souviens d'une année (mes fils devaient avoir 10 et 13 ans) où il y avait à gagner en carton plein le survêtement du club. Nous avions tous le short et le maillot à l'effigie d'Eysines mais pas le survêtement assez onéreux. Mon fils ainé le convoitait. Il lui manquait un numéro pour l'avoir depuis quelques minutes lorsqu'il a été gagné à une autre table. Il était furax "le gagnant n'est même pas du club ! Qu'est-ce qu'il va en faire ?".

    Je lui ai dit en riant "gagne autre chose et essaie de le lui échanger"...

    Un peu plus tard, n'ayant toujours rien gagné, Julien a proposé à son frère d'échanger des cartons, ce que le second a accepté.

    Et quelques minutes plus tard Aurélien a gagné -avec le carton échangé par son frère- un superbe tee-shirt !

    Nous avons tous beaucoup ri, sauf ma 1ère prunelle de plus en plus furax ! Plusieurs fois il est passé tout près, à 1 ou 2 numéros...

    A l'époque c'était moi qui des trois gagnait le plus souvent. J'ai ainsi remporté au loto du club un salon de jardin, et une petite télévision bleue à un loto organisé par un comité de bienfaisance au Cap-Ferret, quelques années plus tard... Pour la télévision, je m'en rappelle encore. C'était un carton plein qu'il fallait et je n'avais que quelques jetons bien placés sur mon carton. Puis tout d'un coup tous mes numéros sont sortis les uns après les autres dont le fameux numéro 13 !

     

    loto1.jpg  Photo prise sur le net

     

     

     


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  • Mes deux fils ont trois ans de différence, mais depuis qu'Aurélien, le cadet, a quinze ans ils ont la même taille à 2 ou 3 cm près et la même corpulence. Ils s'habillent en M ou taille 3 tous les deux. Une seule différence entre eux : l'un chausse du 42 et l'autre du 39-40

    J'aurais dû exiger qu'ils choisissent une couleur de vêtements et ne portent que celle-là. Mais je n'ai pas su imposer cette règle.

    Du coup c'était des disputes sans arrêt, le cadet prenant un plaisir certain à porter les vêtements de son frère, même les chaussures pourtant trop grandes.

    Quand je pliais le linge propre, à la sortie de la machine à laver j'essayais de reconnaître à qui était le tee-shirt, le pull, le caleçon ou les chaussettes. Et c'était un casse-tête chinois ! Si je me trompais de tas, j'étais accusée de préférer celui à qui j'avais attribué à tort le vêtement.

    J'avais trouvé une astuce en écrivant leur initiale sur l'étiquette de leurs vêtements, mais les deux trouvaient cette pratique idiote.

    Bien sûr, pour tout arranger, ils avaient les mêmes goûts et me faisaient acheter les mêmes tee-shirts ou chemises noirs.

    J'ai trouvé une autre astuce en faisant des machines séparées et étendant le linge sur deux séchoirs séparés. Mais il y avait toujours un vêtement de l'un qui se retrouvait sur le séchoir de l'autre.

    Et les chamailleries reprenaient...

    Je me souviens d'un pull blanc en coton que j'avais acheté à l'un. Hélas, son frère reçut exactement le même quelques semaines plus tard, pour son anniversaire.

    Au début tout se passa bien. J'arrivais à les laver séparément. Mais au bout d'un moment, l'un des pulls était toujours très blanc alors que l'autre avait viré au gris.  La lessive ne lavant pas plus blanc que blanc, le pull resta gris. Et comme la patate chaude, aucun des deux ne voulait de ce pull gris, prétendant tous les deux que le pull le plus blanc était le leur.

    J'aurais pu essayer de salir le pull vraiment blanc pour qu'on ne puisse plus les différencier. J'ai préféré les sortir de la circulation un moment...

    Ils les ont un peu cherchés puis ils les ont oubliés...

    En vieillissant les choses se sont un peu arrangées. Maintenant qu'ils ont chacun leur appartement, quand il vient à la maison, Aurélien demande à son frère par texto la permission d'emprunter un de ses vêtements... Mais il n'attend pas toujours la réponse...

     

    P1010973.jpg 


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  • Aujourd'hui c'est la Saint-Léon. J'ai revu en pensée mon grand-père maternel qui se prénommait Léon.

    Il vivait dans un petit village à Guizengeard en Charente et n'a pas eu une vie facile. Cantonnier, il travaillait par tous les temps sur les routes, avec  des pioches et des pelles. La maison qu'ils louaient n'avait ni électricité ni eau courante et les toilettes étaient dans une cabane au fond du jardin.

    Sa femme et lui ont eu huit enfants : six filles et deux garçons, dont deux sont morts très jeunes. Ma mère était l'avant-dernière. Le garçon né après elle est mort à 6 mois d'une méningite, emporté en quelques jours. Puis c'est une des filles, agée de 17 ans qui a attrapé une rougeole et se levant trop tôt est décédée. Ma mère racontait que son père allait chercher de la glace dans la ville la plus proche, en vélo, pour faire tomber

    la fièvre... C'était il y a à peine 60 ans...

     

    Quand j'étais enfant, nous habitions à 150 kms de là et n'allions pas souvent voir les grands-parents maternels. Leur maison était glaciale et sans confort, et eux n'étaient pas chaleureux, ne nous prenaient jamais sur leurs genoux, n'avaient jamais une friandise à offrir à leurs petits-enfants. Ma mère était pourtant heureuse de les retrouver, eux et ses soeurs et frères.

    A la retraite, mon grand-père a choisi d'aller vivre un peu plus loin, dans la ville où vivait son fils ainé. Ils ont acheté une petite maison et il est tombé malade presqu'aussitôt. C'était un homme grand et solide, mais le travail l'avait usé.

    Ma grand-mère était une femme brune, petite et menue, toujours vêtue de noir, portant pour l'éternité le deuil de ses enfants. Après avoir élevé ses enfants, soigné ses bêtes (un mouton et quelques lapins), tenu sa maison, puis soigné son mari, elle est tombée malade à son tour et est décédée.

    Mon grand-père, guéri, a donc vécu seul dans sa maison...

    Je me souviens d'un été où il était venu passer les vacances à Arès avec nous, alors agés de 9 à 13 ans. Il voulait toujours jouer à la belote. Croyant y échapper nous lui avons appris le rami, mais ce jeu lui a plu et nous avons dû jouer tous les après-midi au rami... C'était plus une obligation sérieuse qu'un amusement pour nous. 

    En repensant à lui, je me rends compte que nous n'avons jamais vraiment parlé ensemble. Je ne sais rien de lui, excepté ce que ma mère nous a raconté.

     

    J'étais timide et je ne suis pas allée vers lui, ne l'ai pas questionné, n'ai pas appris à le connaître et c'est bien dommage... 

     


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  • A Bordeaux dans le quartier du Lac, un nouveau "éco-quartier" baptisé "Ginko" est en train de voir le jour.

    Je me suis renseignée pour y acheter un petit appartement (T2 ou T3), en Loi Scellier. Cette Loi permet lorque l'on achète un appartement neuf pour le louer pendant 9 ans de déduire de ses impôts 25% du prix d'achat (étalé sur 9 ans). Le montant du crédit peut être couvert en grande partie par le montant du loyer.

    Pour bénéficier de cette Loi il faut acheter avant le 31 décembre 2010.

    Tous les arbres de ce quartier ont été rasés, pour que les constructions puissent commencer. Le projet est ambitieux et prévoit la construction de 2150 logements, pour 6000 habitants (appartements et maisons individuelles).

    90% des logements seront en basse consommation d'énergie (label BBC-Effinergie), énergies renouvelables, orientations bio climatique

    Le tram passera au milieu du quartier, le reliant à Bordeaux en quelques minutes. Aucune voiture ne circulera à l'intérieur. Les parkings seront pour la plupart en sous-sol. Des canaux et venelles vertes seront aménagés pour embellir le quartier qui comportera écoles et commerces de proximité.

    Il ne restait plus qu'un T2 de 45 m² à vendre, avec un balcon et "vue sur le Lac".

    Le balcon accessible par la chambre donnait sur l'escalier d'entrée et les autres batiments, ce qui réduisait son intérêt pour moi. Mais la commerciale m'a rétorqué que "de toutes façons les balcons ne servent jamais". Alors pourquoi en mettre ?

    Le salon n'était éclairé que par deux fenêtres étroites, dont l'une donnant (en se penchant bien) sur le Lac, juste au dessus du jardin des propriétaires du rez de chaussée.

    Le parking vendu avec l'appartement était situé sous un des autres bâtiments.

    Moi : Comment fait-on pour porter ses courses chaque semaine ?

    La commerciale : On se gare dans on parking, on prend l'ascenseur pour monter sur le parvis, puis l'escalier pour rejoindre son appartement.

    Moi : Pas facile quand on est chargé !

    La commerciale : Dans un aussi petit appartement, on ne peut pas faire beaucoup de courses et puis on se fait livrer...

    Moi : Et pour déménager ?

    La commerciale : On ne déménage qu'une fois, et on ne peut pas mettre beaucoup de meubles dans un  T2 ! Un canapé et un petit frigo... C'est un éco-quartier : pas de circulation de voitures à l'intérieur.

    Je n'ai pas insisté. Elle avait réponse à tout et moi des questions sur tout...

    Me rappelant "le voyage du frigo" de mon fils cadet, je me suis demandée comment les futurs habitants monteraient leurs meubles par le minuscule escalier...

    Et j'ai abandonné l'idée...

    frigo5.gif  

     

     

     

     


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  • Dans la série "maisons à vendre, après "la maison de l'épicière", celle où "Madame vit en haut, Monsieur vit en bas",  et "De l'utilisation des garages", voici une maison-hôtel que j'ai eu envie d'acheter.

    Il s'agissait cette fois d'un petit hôtel de 7 chambres, situé à Arès, à rénover. Je l'avais trouvé sur le Bon Coin, en cherchant une maison, mais je le connaissais déjà pour être souvent passée devant. Je suis allée le visiter avec mon frère et pendant 15 jours il m'a beaucoup fait rêver.

    C'était un bâtiment de plus de 200 m² sur deux niveaux se composant d'une grande salle servant à la fois pour l'accueil et les petits déjeuners, d'une cuisine étroite utilisée pour la préparation des petits déjeuners, d'une chambre avec salle de bains et WC où vivaient les propriétaires. Il y avait encore au rez-de-chaussée une grande chambre, avec douche et WC; A l'étage, six autres chambres se répartissaient autour d'un couloir. Quatre avaient douche et WC à l'intérieur, et deux autres devaient se poartager douche et WC sur le palier. La décoration des chambres était à revoir : couvre-lit chenille, comme chez ma grand-mère il y a 50 ans, tapisseries passées aux murs... Devant l'hôtel un petit parking permettait aux touristes de se garer. Mais pas de jardin pour les clients... Face à la chambre occupée par les propriétaires il y avait une petite maison T3 avec un garage et entre les deux un "jardin intime". A vendre aussi dans un second lot...

    Nous n'avons pas pu visiter cette maison occupée par un locataire.

    Acheter les deux lots aurait été indispensable pour que je puisse m'y installer

    Après la visite, j'ai effectué pas mal de recherches sur internet pour estimer la rentabilité de cet hôtel 1 étoile, avec 7 chambres.

    Telle Perrette et son pot au lait, je me voyais déjà multipliant la mise, m'arrêtant de travailler, embauchant mon frère et mon fils aîné pour m'aider à gérer l'hôtel. Je m'imaginais développant l'affaire, en vendant pique-niques, excursions sur le Bassin, stages d'aquarelle et louant des vélos... Peut-être une opération "parrainage", pour attirer la clientèle... Bien sûr un site sur internet !

    J'ai rencontré un spécialiste du marché des professionnels avec qui j'ai échangé sur ce projet. Il m'a conseillé de créer deux sociétés : la 1ère achetant les murs et les louant à la seconde qui achèterait le fonds de commerce.

    Sur excel, j'ai procédé à de nombreuses simulations.

    Je me suis aperçue que compte-tenu du nombre restreint de chambres et de l'impossibilité d'agrandir, je serais obligée de continuer à travailler jusqu'à la retraite. Et -au mieux- je ne pourrais payer que deux smics, à condition encore d'améliorer le taux de remplissage, et de trouver des produits accessoires...

     

    Au bout de quelques jours, mon frère ne semblait plus très intéressé, et mon fils a trouvé un mi-temps sur Bordeaux...  

    L'hôtel aurait nécessité de lourds travaux de rénovation, pour un résultat financier incertain...

    Adieu veaux, vaches, cochons, couvée ! J'ai repris mes recherches de simple maison...

     

    maison23.gif  

     


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