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Les résultats du Café Thé n° 66 - Souvenirs d'école...
Pour ce 66ème Café Thé, je vous ai proposé un thème sur la rentrée scolaire : racontez-nous un souvenir d'école, à votre façon, en mots ou en images... Vous pouvez l'avoir vécu en tant qu'élève, parent ou enseignant...
Les consignes étaient : Ecrivez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez...
Vous êtes 9 à avoir participé et 45 à avoir voté.
Vos votes ont désigné comme gagnantes Martine du blog "Quai des rimes" etLaura du "blog de Laura Vanel-Coytte" avec 14 voix chacune, suivies de près parEnriqueta (12 voix), puis Petite Jeanne et Ecureuil bleu (10 voix chacune), Jill Bill,Lady Marianne et Lionel (9 voix chacun) et M'Annette (8 voix).
Bravo aux gagnantes et à tous les participants et merci à tous ceux et celles qui ont voté !
1ère ex-aequo) Martine du blog "Quai des rimes" :Après que nous ayons récité comme chaque matin le traditionnel « Notre père », l'institutrice s'assied sort de son cartable un paquet de copies. Elle les dépose sur son bureau et dit d'une voix froide : Je vais vous rendre vos rédactions « Racontez votre dernier Noël ». Comme à chaque fois, elle lit les écrits qui ont obtenu les meilleures notes. Après avoir lu 2 rédactions, elle me regarde d'un air hautain et sévère, s'empare de ma copie et débute sa lecture :
« Le jour commence à poindre derrière les persiennes de métal rouillé, Je reste quelques minutes blottie bien au chaud sous la couverture écossaise, j'hésite quelques instants à quitter cette douce quiétude et affronter la fraîcheur matinale de la pièce mais je me souviens que c'est Noël aujourd'hui. Que vais-je avoir cette année ? Impatiente de découvrir mon cadeau. Cela fait plusieurs jours que je résiste à la grande envie de fouiller les placards du petit appartement. Je me lève et me dirige pieds nus sur le plancher froid vers la salle à manger. Au pied du sapin, je repère très vite mon paquet. Une boîte bien rigide recouverte d'un joli papier cadeau vert sur lequel des pères-noël sont imprimés. Je dénoue avec soin le ruban rouge, enlève le papier et découvre un coffre en bois clair vernis. Que peut-il contenir ? Je l'ouvre religieusement et découvre .... un microscope noir et de nombreuses lamelles de verre. Je n'ose pas y croire, me frotte les yeux. Serait-ce un rêve, On m'a offert le microscope dont je rêve depuis longtemps. Je me retourne, Papa se tient là derrière moi, me regarde comme à chaque fois avec tendresse et fierté. Je me précipite dans ses bras, l'embrasse. Je pose le coffret sur la table de la salle à manger et je sors le microscope. Que vais-je pouvoir observer. Papa va chercher une épingle, la nettoie avec de l'alcool et se pique le doigt, il dépose une goutte sur une lamelle de verre, l'étale et la recouvre d'une seconde lamelle. Il place le tout sous l'optique du microscope et me demande de regarder. Tout est flou, je règle la molette et soudain apparaissent de nombreuses cellules rondes grises et transparentes. C'est magique et merveilleux. Je prends conscience à ce moment là que nous sommes constitués de cellules et que chacune d'entre elle porte la vie.
Je me souviendrai de ce matin la toute ma vie comme mon meilleur souvenir de Noël »
Après avoir terminé la lecture, l'institutrice se lève de son bureau ma copie à la main emprunte l'allée centrale entre les pupitres et se dirige vers moi, elle jette la copie sur mon bureau en éructant :
- "Mademoiselle, bien que cette rédaction soit très bien écrite et qu'il n'y ait aucune faute, vous aurez zéro car vous n'avez pas eu un microscope, vous avez menti par vanité"
- "Je ne mens pas j'ai bien eu un microscope, je peux l'amener pour vous le prouver".
- "Taisez vous immédiatement, vous devriez avoir honte, avouez que vous avez menti comment voulez vous que vos parents qui sont pauvres et qui ne peuvent payer votre scolarité puissent avoir les moyens de vous payer un microscope ? "
Cette dernière phrase me transperce comme une blessure. Je ne sais quoi répondre à cette injuste humiliation publique. Toutes mes camarades me regardent, certaines avec un cruel air moqueur. Je ne pourrai même pas amener le microscope de peur qu'on réclame à mes parents de payer. Je préfère passer pour une menteuse. J'ai honte. Je retiens mes larmes mais je ne baisserai pas les yeux, Papa doit être fière de moi.
1ère ex-aequo) Laura du "blog de Laura Vanel-Coytte":
L’école du rêve"Vous me copierez deux cents fois cette phrase" dit le maître...Qui réveilla brutalement Cannelle en plein cœur de son rêve.« Ca t’apprendra à rêver pendant que je parle ! »« Le rêve est pour la nuit, la journée pour l’école. »Se mit-elle à copier avec sa nature obéissante.Mais sa nature fantasque repartit dans un rêve,Réveil de son univers de phrases et de mots,Mots dits, maudits soient les contraintesDe ma vie d’écolière qui me détourneDe ma chaude bibliothèqueAvec ses livres de voyagesEt ses recueils de poèmes.3ème) Enriqueta du blog : "Les mots offerts comme destination de voyage" :
Dans le cartable du temps qui passeDans le cartable du temps qui passeRetrouver la rentrée des classesMes deux premières meilleures amiesLe porte-plume et les copiesLes petits cahiers à carreauxEt le début de tous mes motsPeurs et angoisses par milliersL’encre noire et les encriersMa blouse neuve et coloréeLes billes et les jeux effrénésNaissance de ma timiditéLa cour de récré ombragéeEt ma première maîtresse d’écoleQue j’admirai comme une folle.4ème ex-aequo) Petite Jeanne du blog : "Le blog de Petite Jeanne" :
A mon l'école, régnait une grande discipline. L'instituteur, Mr Coste était seul pour jusqu'à cinquante-deux élèves avec toutes les classes de primaire plus trois classes de fin d'études pour les élèves de douze à quatorze ans; Quatorze ans était l’âge minimum obligatoire. Ainsi, avec cinquante-deux élèves répartis en huit classes, Mr Coste avait un travail énorme et pour préparer et corriger le tout, il devait travailler beaucoup plus de quarante heures par semaine.Il se faisait assister de sa femme pour surveiller les récréations, car très consciencieux, il profitait des récrés pour aider quelques élèves qui n'avaient pas bien compris ou surveiller ceux qui étaient punis. Car pour tenir tout ce petit monde, il était très sévère. Pleuvaient toutes sortes de punitions: -derrière le tableau -à genou derrière le tableau -les mains levées derrière le tableau... toutes sortes d'exercices suivant la faiblesse de l'élève, mais surtout des lignes: cinquante, cent, cinq cent et même mille lignes: oui, oui, je dis bien mille lignes. Il faut presque l'année pour finir une telle punition. C'était très rare mais il ne cédait pas et chaque semaine il fallait faire signer par les parents et par lui-même. Quelque fois, il annulait la fin mais pas avant d'avoir fait 70 ou 80% du travail. Pour ma part, ma plus grande punition a été: A toujours, je mettrais toujours un s. cinq cent fois. De toute ma vie, à toujours j'ai toujours mis un s. Il arrivait que les punitions soient injustes. Un jour il expliquait la chlorophylle et a demandé: « connaissez-vous des végétaux qui ne soient pas verts? » J'ai répondu: « oui! Chez moi il y a un arbre qui a les feuilles marron». Toute la classe c'est moquée de moi et j'ai reçu une grande punition car je ne connaissais pas le mot POURPRE, j'aurais dû dire: « il y a un noisetier pourpre. »4ème ex-aequo) Brigitte - Ecureuil bleu :
L'alerte incendie
Je devais avoir 6 ou 7 ans. Mon instituteur était aussi mon père. C'était une classe unique, dans un petit village de campagne, avec une trentaine d'élèves du cours préparatoire au certificat d'études.
Nous habitions juste au dessus des classes, mes parents, mon frère et ma soeur.
Un matin, le maître s'est levé brusquement et a dit : "Il y a le feu. Il faut évacuer les locaux. Rangez vous en rang par deux et sortez tranquillement de la classe. Nous allons nous protéger sous le préau".
J'ai obéi, et me suis rangée sagement, du moins dans la classe, mais dans l'entrée sur laquelle donnait l'escalier qui montait à notre appartement, j'ai voulu monter prévenir ma mère qui était là-haut.
"Ce n'est pas la peine, a dit le maître-mon père. Sors avec les autres !".
J'ai eu un moment de panique à l'idée qu'il ne voulait pas prévenir ma mère et qu'elle allait brûler.
Mon frère et ma soeur étaient en maternelle, dans la seconde classe unique et je ne m'inquiétais pas pour eux puisqu'ils évacuaient aussi les locaux.
"Maman, il y a le feu ! " ai-je crié.
Ma mère est apparue en souriant, en haut de l'escalier, et mon père lui a dit "C'est un exercice d'alerte incendie..."
6ème ex-aequo) Jill Bill du blog "Melting-pot" :
Au temps du banc...Mais de mes années d'écoleJe n'ai rien gardéCe n'était que des parolesPour gâcher l'été...L'aimer ou pasOn y passe tous et toutesRestent les souvenirsDe classe, le banc, le tablierLes amies, les punitionsLes devoirs, les leçonsLe temps de la récréAh ne plus rien retenirTemps aimé sans aucun douteEt à la cantine là le repas...La punition, les cent lignesJe n'osais lui dire à mèreAffaireTrop indigne...Le soir, sur l'oreiller,Ni vue ni connue, en pyjama,Lieu certes saugrenu,Eh, ehJ'écrivais ne dois plus faire ceci cela... !Ouf, pas de signature parentaleIls n'en ont rien suQuand ça me tombait d'ssusJ'évitais ainsi aussi la baffe, pas mal !6ème ex-aequo) Lady Marianne du blog "Chienne de vie" :Souvenirs de maternelle
Mettre des cailloux dans mes semelles
Pour jouer à la demoiselle
A la récré de manière informelle
Maman en mettait de façon occasionnelle
D'où venait ce cérémoniel ?
C'était imprimé dans ma petite cervelle
Je devais ressembler à une petite sauterelle
Avec ma meilleure copine cette gestuelle
Longtemps après je m'en rappelle
Les talons hauts je ne suis plus une inconditionnelle
De par mes affections en talon plat je chancelle
Du haut de mes trois ans coquetterie je décèle
Doux souvenirs qui m'interpellent6ème ex-aequo) Lionel du blog "Les vieilles lettres" :
Cinq cents lignes
Je sais son nom, Bonin, cette vieille s-----e
Qui giflait les enfants au cours élémentaire,
Hurlant comme une folle et semant la terreur
Dans l’âme des petits ; qui pissaient dans leurs lits,La nuit, de peur du lendemain et de ses cris.
Moi qui étais si sage et si plein de candeur
Qu’avais-je fait, grand dieu, pour braver sa colère ?
Empoignant mes cheveux et, galope, galope,Les calottes pleuvaient, cavales sur mes joues.
« Cinq cents lignes, cinq cents ! Pour demain, entends-tu ! »
La tête me sonnait comme dans un beffroi,
À deux pas de chez moi, j’en sanglotais encor.Dans le cahier ligné, crispé sur mon effort,
Je commençais ma peine, comptant avec effroi
Les pages qu’il faudrait et tout ce temps perdu
Et ma main douloureuse, et mes paupières floues.Quand mon père est rentré au cœur de ce désastre
J’étais près de cinquante, il dit « Ca suffira ! »
Et fronçant le sourcil « Je t’accompagnerai,
Demain, on verra ça ! » Mon souvenir s’arrêteAu ciel de cet édit. Leur mains dessus nos têtes
Ils furent notre abri et sont morts désormais,
Parents qui nous juchaient si haut dedans leur bras
Que nos regrets, parfois, recherchent tel un astre.9ème) M'Annette du blog "Scrap avec Annette" :La rentrées'est faite en douceur.
Bien sûr, il y eut des pleurs,Des "maman, reviens",Pleurés au creux des mains,des larmes débouléessur des joues dépitées,des genoux écorchés,des doudous égarés...
Et en fin de journée,dans une main crispée,un papier chiffonné:"Demain pour le goûter,les 6 ans de Salomé"« Une épée viking de 1 200 ans émerge des glaces en Norvège...Votez pour déterminer le gagnant du Café Thé n° 67 - La saison des vendanges... »
Tags : classe, blog, souvenir, microscope, bien
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Commentaires
Très heureuse d'avoir participé. Belle semaine. Je reviens sur les blogs après une semaine avec mes petites filles. Bises
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BRAVO à toutes !
c'était une belle idée que ce sujet,
Bisous, MIAOU !!!!