• Je lis machinalement le journal, en prenant mon petit-déjeuner. Toujours en commençant par la fin...

    Je regarde les petites annonces matrimoniales. Beaucoup de plus de 70 ans... Et puis je vois celle-ci :

    "Cadre supérieur dans le Transit Intestinal..."

     

    J'ai lu trop vite et me suis laissée emporter. "Cadre supérieur dans le Transit International..."

    Transit International ? Qu'est-ce que cela veut dire ? Conduisait-il des camions entre le Portugal et la Pologne ? Ou bien était-il douanier à l'une de nos frontières ? Faisait-il passer des clandestins d'un pays à l'autre ? Organisait-il un trafic de marchandises illicites d'un continent à l'autre ?

     

    Bien sûr il a mis en avant "Cadre supérieur", mais cela ne veut pas dire qu'il était Directeur Général ou Directeur Financier d'une grande compagnie spécialisée dans les transports internationaux...

     

    Je continue : "Retraité, veuf, élégant, l'esprit vif, il ne manque pas d'humour"...

    Des 3 HUMs que je recherche chez un homme (HUMour, HUMilité, HUManité), il a déjà le premier !

    Je continue et là on saute du coq à l'âne, ou de la présentation à la destination :

     

    "Sa voiture vous attend pour une sortie restaurant, une promenade..."

    Sa voiture ? Mais moi aussi je conduis et j'ai une voiture, pas une limousine, mais une brave petite clio bleue, râpée d'un côté, qui pourrait vous raconter plein d'histoires...

    Sortie restaurant, c'est pas très original, et promenade, on suppose bien qu'il ne vous invite pas en voiture, pour faire du sur place. Quoique ? C'est peut-être un coquin qui va vous faire le coup de la panne et vous proposer une partie de jambes en l'air...

    C'est peut-être une limousine, un carrosse, une voiture de course ou de collection, ou une voiture amphibie (j'aimerais bien essayer une voiture amphibie). Il a peut-être un chauffeur...

     

    Je continue : "Il aimerait partager sa bonne humeur et sa joie de vivre avec une compagne entre 80 et 90 ans".

    Alors là, j'ai froid dans le dos. 

    L'apprenti amoureux a au moins 100 ans, car en général les hommes recherchent, aussi bien sur les sites de rencontres que dans les annonces matrimoniales, des femmes plus jeunes qu'eux, souvent d'une bonne dizaine d'années... Disons : entre 90 et 100 ans...

    Et il vous propose un tour en voiture ? 

    J'ai eu 62 ans hier et je n'entre pas dans sa fourchette. Tant mieux car je n'ai aucune envie de risquer ma vie en voiture...

    Si cette annonce vous a plu, laissez-moi un petit mot en commentaire,

    et si vous êtes tenté(e) par une aventure avec lui, je pourrais en faire un feuilleton...


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  • J'ai écrit ce texte, il y a quelques mois pour un ,jeu, sur Babelio.

     

    Mon téléphone se met à sonner.

    6h33. L’heure de me lever. Dans ¾ h je devrai  prendre ma voiture et partir travailler.

    J’ouvre les yeux. Ce n’est pas ma chambre, ni mon lit.

    Je m’ébroue. Macarel ! Mais où suis-je ? Allongée sur un clic-clac , face à une baie vitrée, avec vue sur la mer.

    Où suis-je ?

    Je ne reconnais ni la plage, ni l’appartement.

    J’essaie en vain de me souvenir comment  j’ai pu atterrir là.

    Et pire : je ne suis pas seule ! Il y a un vieux couché sur le canapé, à côté de moi. Vieux ? Enfin de mon âge… Mais je ne le connais pas, et il ne me plait pas

    Je me lève, regarde autour de moi, me masse les tempes.

    Et je me souviens…

    J’étais sur un escalier roulant. J’avais les bras chargés. Ma petite-fille de 3 ans devait descendre avec moi. Elle n’a pas pris le doigt que je lui tendais et s’est mise à crier « Mamie ! ».

    Impossible pour moi de remonter la chercher.

    Un monsieur , le vieux monsieur sur le lit, l’a prise par la main et est descendue avec elle.  Son papa l’a récupérée au bas de l’escalator.

    J’ai été avalée par l’escalator : j’ai disparu dans ses entrailles, faute d’avoir posé le pied à temps sur la terre ferme.

    J’ai glissé sur un toboggan géant, bleu, suivie par le vieux monsieur. Nous avons atterri sur le quai d’une gare, les 4 fers en l’air, directement dans un wagon qui nous a emportés

    Tout autour de la terre,

    Dans un wagon doré,

    Tout autour de la mer

    Dans un bateau à voiles…

    Bien fatigués nous avons été déversés sur un lit, face à la mer.

    J’ai reconnu le vieux monsieur avec sa casquette : Jacques Prévert…

    Mais où est Alice, ma petite merveille ?


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  • Sur le catalogue publicitaire d'Intermarché, du 24 octobre au 4 novembre, une publicité m'a sauté aux yeux :

     

    "Tremblez, carottes !!" avec la photo d'un couteau Vivo, couteau de chef qui semble très tranchant.

     

     

    Ce couteau peut être obtenu pour 1 €, en collectionnant les vignettes (remises à la caisse aux titulaires de la carte de fidélité).

     

    Si j'obtenais ce couteau -qui me semble tout à fait inapproprié pour couper des carottes- ce sont mes petits doigts qui devraient trembler...

     

    Pas vous ?

     


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  • Je vous ai montré des gorilles de la Vallée des Singes à Romagne, près de Poitiers ("Dos argenté" et "Maman gorille et ses bébés").

    Ce jour là j'ai pris aussi cette photo, d'une maman gorille et son petit se faisant la tête :

    La maman se dit : Kevin va-t'il me demander pardon pour avoir tapé son frère ? S'il le fait, je lève la punition et il pourra jouer avec les autres...

     

    Kevin se dit : Si maman se retourne et me serre dans ses bras, je lui demanderai pardon pour avoir embêté Enzo et je lui promettrai de ne plus recommencer...

     

    Mais qui va faire le premier pas ?

     

    Allez : 1, 2, 3, soleil !

     


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  • Sur la presqu'île du Cap-Ferret qui borde le Bassin d'Arcachon, des murets en bois séparent les plages de sable :

     

    A marée basse ils délimitent des espaces plus intimes où il fait bon se reposer au soleil, en famille.

    Lorsque nous étions enfants, nous venions passer la journée en bateau sur ces petites plages, en famille. Nous avions l'impression de disposer d'une plage privée, entre deux séparations... Nous pouvions jouer au ballon ou à la pétanque et crier sans gêner les voisins.

     

    Jeudi 5 octobre, il faisait beau.  Je suis allée me balader sur la presqu'île, au village de l'Herbe, pour saluer mes pins parasols, et l'état des barrières de bois m'a interpellée.

    Qui a rongé ces morceaux de bois, ne laissant que des stalagmites ? Est-ce la mer ? Aidée peut-être par les crabes, les étoiles de mer et les hippocampes ?

    Pourquoi 3 valeureux soldats de bois ont-ils résisté ? Et comment ?

    Ils se dressent fièrement face aux autres qu'ils semblent défier, couverts de coquillages blancs. J'ai l'impression qu'ils veulent s'éloigner des autres pour éviter de finir rongés comme eux.

    Si je ferme les yeux, je les imagine s'enfonçant de plus en plus dans le Bassin, espérant rejoindre Arcachon, sur l'autre rive...


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