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Ma mère aurait eu 86 ans aujourd'hui, si... elle n'avait pas été renversée par un camion alors qu'elle circulait en vélo, bien à droite, le 13 décembre 2004. Je lui avais parlé au téléphone, moins de deux heures avant : elle avait regardé comme chaque jour "Les feux de l'amour" et était contente que la météo se soit arrangée et qu'elle puisse aller se balader en vélo...
J'aurais aimé rembobiné ces quelques dizaines de minutes, lui avoir dit au téléphone combien je l'aimais, combien elle était importante pour moi et mes fils, lui avoir proposé une sortie ensemble et surtout l'avoir convaincue de rester au chaud, chez elle, cet après-midi là, peut-être à regarder d'autres feuilletons à la télévision.
J'aurais aimé aussi pouvoir dissuader le chauffeur du camion de repartir par ce centre commercial, et cette route étroite, d'utiliser plutôt l'avenue la plus large, trajet qui ne lui aurait pris que quelques minutes de plus.
Et s'il avait quand même décidé de passer là, j'aurais pu l'inciter à être plus attentif, à faire attention aux autres usagers de la route. Au minimum à s'arrêter après l'accident et à porter secours à ma mère...
C'est le vol de ma trottinette électrique il y a quelques jours qui m'a donné envie de rembobiner des moments...
Un vol, c'est comme un tour de magie à l'envers.
Vous avez quelque chose, placé à un endroit, comme ma trottinette appuyée contre une vieille armoire métallique, pour ne pas gêner le passage. Vous êtes venue avec. Tout va bien. c'est un objet utile, avec le sac noir accroché au guidon et l'antivol dans ce sac...
Vous allez jouer dans la pièce à côté, avec votre partenaire, un monsieur de 85 ans avec qui vous échangez des balles mais aussi vos ressentis sur les livres lus ou les films regardés.
Vous revenez dans l'entrée pour parler avec un autre joueur qui vient d'arriver. Il n'y a plus rien devant l'armoire. Où est passée votre trottinette ? Envolée en fumée, disparue, désintégrée... Volée, tout simplement volée... Si je pouvais rembobiner ces dizaines de minutes, j'aurais parqué ma trottinette dans la salle, près de moi...
En octobre, avec le cambriolage de ma maison, cela a été encore pire, car ce sont plusieurs objets qui se sont volatilisés. Ils étaient là à 16h, quand je suis partie rejoindre mon frère sur la piste cyclable. Mon ordinateur portable était posé sur le retour du canapé d'angle, allumé et branché en permanence (la batterie ne durant plus que quelques minutes),
Quand je suis revenue une heure plus tard, il n'y avait plus rien sur le canapé. Où était passé mon ordinateur ? Avalé ou caché par mes chats, envolé en fumée, disparu, désintégré... Non, volé, tout simplement volé... J'ai découvert peu à peu tout ce qui avait disparu : appareils photos, sacs, cartes mémoires, accessoires, espèces, bijoux... Ce n'est pas grave en soi : que du matériel, mais une ou plusieurs personnes se sont introduites chez moi, ont posé leur doigts sur mes affaires, ont fouillé mon sac à main, mes armoires. Je préfère embobiner vite ces moments, les oublier, les effacer...
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En septembre 2018, je vous ai présenté mes premiers chapeaux d'été au crochet, puis le chapeau "Indiana Jones" réalisé pour mon amie Colette, celui réalisé pour Françoise B, un chapeau gris perle en coton, un chapeau gris perle et anthracite.
Vous pouvez aussi les retrouver dans la rubrique : "Merci mes petits doigts", dans la colonne de droite.
J'ai réalisé un nouveau chapeau au crochet, blanc, pour Rolande qui a gagné à au jeu n° 3 pour les 10 ans de mon blog (parmi les abonnés sur Overblog).
J'ai utilisé un fil de coton "Phil coton 3", de la marque Phildar, blanc (100 g) et un crochet n° 3.
J'ai crocheté un fil de fer avec le coton, pour le dernier rang, pour rigidifier le bord.
J'en ai crocheté un second pour moi.
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Il y a quelques semaines j'ai découvert sur YouTube deux clips vidéo de Patrick Bruel que je trouve magnifiques et qui me tirent chaque fois quelques larmes : "Tout recommencer" et "Pas eu le temps", extraits de son dernier album :"Ce soir on sort".
Les paroles de "Pas eu le temps" me touchent beaucoup, car en vieillissant l'on s'aperçoit que la vie est courte et qu'il ne faut pas toujours tout repousser à demain... Et puis j'adore la musique...
Dans le second clip "Tout recommencer", c'est le clip lui-même que je trouve, fabuleux, magique, délirant...
Les retours arrière (larme qui remonte, pichet qui se vide...) me rappellent des souvenirs : les films super8 pris par mon père, regardés avec un projecteur sur un drap blanc tendu. Il y avait déjà la fonction "rembobinage" qui permettait de revoir les scènes à l'envers et qui nous faisait beaucoup rire (plongeon à l'envers, course en arrière...)
Bravo à Patrick Bruel et à tous ceux et celles qui ont contribué à ces clips !
J'adore vraiment ces deux clips, bien que je ne sois pas une fan inconditionnelle de Patrick Bruel. Ce sont des hymnes à la vie, la danse, la joie, l'amour, l'amitié.
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J'ai vibré et aimé, ri et pleuré avec "Changer l'eau des fleurs" de Valérie Perrin il y a quelques mois. Alors j'ai été ravie lorsque mon amie Cathycat m'a prêté celui-ci, qu'elle avait beaucoup apprécié.
Informations pratiques : Premier roman de Valérie Perrin paru en 2015, et en Livre de poche en 2017. 410 pages. Prix : 7,90 €.
Ce roman a reçu une dizaine de prix, dont le Prix national Lions de littérature 2016, le prix Chronos 2016 et le prix intercommunal Lire Elire 2016.
La 4ème de couverture :
Faute de connaître son histoire, Justine, vingt et un ans, se passionne pour celle d'Hélène, pensionnaire, presque centenaire, de la maison de retraite où la jeune femme est aide-soignante. Sa vie est un roman : sa rencontre avec Lucien en 1933, leur amour, la guerre, le juif Simon planqué dans la cave, la trahison, la Gestapo, la déportation...
Justine extorque peu à peu à la vieille dame de lourds secrets et finit par affronter ceux de sa propre famille.
Mon ressenti :
Justine, 21 ans, vit avec ses grands-parents à Milly et son cousin, Jules, depuis l'accident de la circulation où leurs parents ont trouvé la mort.
Elle est aide-soignante à la maison de retraite, "Les hortensias", où elle recueille les histoires et confidences des pensionnaires, notamment celles d'Hélène, "la dame de la plage, une vieille dame qui a eu une vie mouvementée". Le week-end, elle se défoule au "Paradis", la boite de nuit du coin, et couche avec je-ne-me-rappelle-plus-comment.
Un mystérieux "corbeau" appelle les familles des "oubliés du dimanche", pensionnaires qui ne reçoivent jamais de visite pour leur annoncer leur mort.
Comme Violette dans "Changer l'eau des fleurs", Justine est lumineuse, généreuse, à l'écoute des autres, attentive à leur vie et leurs souvenirs, soucieuse de leur apporter un peu de soleil et de bonheur. L'histoire de sa famille, alterne avec les souvenirs d'Hélène : amours, secrets de famille, dénonciations, jalousie, vengeances...
Valérie Perrin a l'art de rendre vivants ses personnages et leurs passions : Hélène et Lucien, Edna, Eugénie et Armand, les grands-parents de Jules et Justine, Alain et Christian leurs Certains sont attachants, d'autres moins comme Edna, Annette ou Armand, mais tous sont terriblement humains.
C'est bien écrit, poignant par moment et j'ai pleuré plusieurs fois.
Valérie Perrin a une très belle plume, et je vous invite à la découvrir.
Quelques extraits :
- Ce jour-là, j'ai compris que les anciens, il suffit de les toucher, de leur prendre la main pour qu'ils racontent. Comme quand on creuse un trou dans le sable sec au bord de la mer, l'eau remonte systématiquement sous les doigts.
- Hélène m'a raconté toute sa vie. Tout mais en puzzle. Comme si elle m'avait fait cadeau du plus bel objet de sa maison, mais qu'elle l'avait cassé en mille morceaux avant, sans le faire exprès.
- A part quelques exceptions , les fils passent de temps en temps. Souvent accompagnés de leur femme. Les filles, elles, elles passent tout le temps. La plupart des oubliés du dimanche n'ont que des fils.
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Je vous ai montré l'église Saint-Fleuret, le château et le pont d'Estaing.
Ce village, au coeur de l'Aveyron, est l'un des Plus Beaux Villages de France sur la Via Podiensis des chemins vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
J'y ai photographié quelques portes anciennes, dont celle de la mairie ;
Des ruelles, une vieille maison, des toits en lauze :
Deux oiseaux étranges, un trou dans un pilier rempli de laine de verre (est-ce cela l'isolation à 1 € dont nous inondent les plateformes de télémarketing ?), un alliage pierre-bois...
Une statue de Saint-Fleuret, à l'entrée du village, surmonte la fontaine du même nom dite miraculeuse selon la croyance populaire :
Une chatte isabelle au poil long m'a rappelée "Ecureuille", la mienne, et m'a donné l'occasion de discuter avec sa "domestique"...
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