• Dans une boite à lire, près de chez moi, j'ai trouvé "Mots d'excuse - l'intégrale. Tout ce que les parents écrivent aux enseignants de Patrice Roman.

    En voici quelques uns, suite à des retards ou des absences :

     

                                                        *****************************

    Monsieur,

    Mon fils était en retard hier, mais il navait pas de mot parsse que si je fesais un mot il serait encore plus en retard et vous aurez été encore plus en colère.

     

                                                       *****************************

    Madame,

    Vous savez peut être, je suis routier et je voyage beaucou. J'ai pensé qu'il est bien pour mon fils de l'amené voire du pays, surtou pour sa géographie.

    Je par demain et je vous prie d'escusé son ansensse pour jeudi et vendredi.

    Merci il vous ramènera un souvenir.

                                                        *****************************

    Monsieur,

    Vous dites que Sébastien était en retard hier. Pour moi, il était à l'heure. Afin d'éviter ces échanges stériles de mots sur les montres qui n'indiquent pas la même heure, y aurait-il moyen d'installer une sirène sur le toit de l'école, que vous actionnerez quand c'est l'heure ? Je crois savoir que celle des pompiers à la mairie n'est plus utilisée maintenant, vous pourrez peut-être la récupérer ?

     

     

    N'oubliez pas d'avancer vos montres d'une heure, ce 31 mars 2019, pour passer à l'heure d'été...

     


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  • En septembre dernier je suis allée chez mon docteur généraliste - pour obtenir un certificat d'aptitude à la pratique de mon sport préféré, le tennis de table. Ce docteur m'a prescrit un bilan sanguin, une visite chez le cardiologue, et un bilan chez un dermatologue. Plus on vieillit et plus les bilans médicaux deviennent indispensables.

    J'ai pris rendez-vous chez la dermatologue, une doctoresse lumineuse chez qui je suis déjà allée deux fois, si lumineuse que je n'ai obtenu un rendez-vous qu'en mars 2019.

    Pour le cardiologue et les examens sanguins, j'ai attendu.

     

    Le 8 mars, je suis allée voir un cardiologue que je n'avais encore jamais rencontré mais qui suit plusieurs de mes co-équipiers de ping-pong. Il m'a fait passer un électrocardiogramme. Tout allait bien jusqu'au moment où il a placé son stéthoscope sur mon cou et a écouté longuement.

    "Je vais vous envoyer passer un écho doppler. Vous avez un petit souffle sur les carotides", m'a-t'il dit.

    Moi : Un petit souffle ?

    Le cardiologue : Je ne suis pas inquiet... Passez l'examen d'ici 1 mois...

    Il m'a donné une ordonnance pour passer un échodoppler et demandé de prendre aussi un rendez-vous pour un test d'effort. J'ai obtenu dans le même hôpital les deux rendez-vous, le 1er pour le 27 mars et le second pour le 19 avril.

    Je suis rentrée chez moi et j'ai cherché sur internet : "souffle sur carotide". Je n'aurais pas dû...

    L'existence d'un souffle sur la carotide traduit la présence d'une plaque d'athérosclérose (sténose carotidienne) susceptible de migrer vers les yeux ou le cerveau. Selon le pourcentage de carotide bouchée, ce sont des médicaments qui sont prescrits ou une opération...

    J'en ai parlé à mes proches. Mon fils cadet m'a dit : "Tu devais l'avoir depuis longtemps..."

    Oui, peut-être... Mais il y a le moment avant : où tout allait bien et l'on ne savait rien et celui d'après, où l'on vient d'apprendre la mauvaise nouvelle.

    Pendant trois semaines, je me suis fait beaucoup de soucis et j'ai mal dormi. Personne ne prenait à la légère ce diagnostic...

    J'en ai parlé à quelques amis avec qui je m'entraîne et joue au tennis de table (les plus discrets), tous plus âgés que moi. Deux ont aussi une plaque sur la carotide : l'un avec 20 % d'obstruction n'a pas eu de médicament, l'autre avec un taux de 85 % a été opéré et se porte bien.

    J'ai supprimé tout ce qui pouvait accroître le cholestérol, générateur de ces plaques, passé le bilan sanguin...

    Le 27 mars, je suis arrivée en avance à mon rendez-vous pour passer l'écho doppler. Un opérateur m'a fait entrer dans une petite salle d'examen. J'ai eu pour consigne d'enlever mon pull et me coucher sur la table d'examen en attendant le docteur.

    Je n'avais pas de montre et je ne sais combien de temps j'ai attendu, couchée, inquiète, comptant les néons au plafond (16) et tous les petits rectangles formés par les séparations sur chaque néon (256, 16*16)... Le temps était figé, l'attente interminable. Quel pourcentage allait trouver le docteur ?

    Celui-ci a fini par entrer et pratiquer l'examen, indolore mais stressant. Il ne disait rien. Je voyais à l'écran des flux rouges et je lui ai demandé si c'était la plaque...

    Non, m'a-t'il répondu mais il ne faut pas parler car cela génère des parasites...

    Après quelques minutes, le docteur m'a dit que je n'avais pas de sténose carotidienne. Le cardiologue lui avait signalé un souffle de 1/10, mais il n'y avait rien.

    Comme j'ai été soulagée ! Incroyable ! Je suis rentrée chez moi, en vélo, toute heureuse... 

     

     


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  • J'ai réservé ce livre à la médiathèque, en même temps que j'empruntais : "De loin on dirait une île" et "La saison des bijoux" et "Bella ciao" pour découvrir Eric Holder, écrivain vivant dans le Médoc, décédé en janvier 2019.

    Informations pratiques :

     

    Roman d'Eric Holder, paru aux Editions "Roman Seuil", en janvier 2018. 219 pages. 18 €.

     

    La 4ème de couverture : 

    Une presqu'île qui s'avance sur l'Océan, on y devine le Médoc venteux et ensoleillé de tous les derniers livres d'Éric Holder. L'intérieur de la presqu'île est boisé. Dans une grange au milieu de la végétation épaisse, Antoine a installé sa bouquinerie. L'endroit est quasi introuvable, et, sans l'intervention d'une mystérieuse madame Wong, le libraire crèverait de faim. 
    Antoine paraît heureux dans sa tanière. Il caresse ses spécimens, les habille de papier cristal, nourrit ses chats, s'interroge sur un voleur qui lui chaparde des livres, toujours du même auteur. C'est alors que déboule la blonde Lorraine, une conteuse professionnelle qui tourne de ville en ville. Antoine est vieux, aime se coucher à heure fixe : la belle n'a pas sommeil. Ce sera donc l'histoire d'une idylle saisonnière, mais de celles qui laissent sous la peau des échardes cuisantes. Qui a dit que la campagne était un endroit tranquille ? 
    Dans une langue merveilleusement ouvragée, Holder décrit un monde à la fois populaire et marginal, profondément singulier, qu'il connaît comme personne. Le sien. Éric Holder est passé maître dans l'art du roman bref, brillant et ciselé. Après La Baïne, Bella Ciao et La Saison des Bijoux, il installe pour la quatrième fois son chevalet et sa palette dans ce Sud-Ouest où il vit. 

     

    Mon ressenti :

    Antoine, le narrateur, sexagénaire, a installé sa bouquinerie sur la presqu'île du Médoc, au milieu de nulle part.

    Ses clients sont peu nombreux et Antoine ne survit qu'en réparant et habillant les livres de Madame Wong de papier cristal.

    Parmi les habitués de la bouquinerie qui ne vend que des livres d'occasion, il y a Marco, ancien garde-champêtre. Et un mystérieux voleur de romans. Lorraine, conteuse professionnelle de 27 ans, s'installe à côté de la bouquinerie. Elle est lumineuse et voyage beaucoup.

    Cette belle qui n'a jamais sommeil est la plus belle chose qui lui soit arrivée.

    Pour elle, il laisse Marie, la femme du boulanger avec qui il entretenait une liaison et partageait des séances ciné.

    Pour Jonas, Lorraine le laissera.

    J'ai aimé les personnages bien campés, les paysages bien brossés, l'écriture ciselée et poétique, les amours éphémères...

     

     

    Un extrait :

    Le soleil de septembre demeure en tenue d'été, la plus simple. Dans le ciel un nuage esseulé lui tient lieu de maillot. L'herbe devenue blonde, puis brûlée, craque avant de finir en poussière sous le pied. On croise sur les petits chemins des camions de pompiers, aux aguets. Les couleurs de l'automne naissent dans des tons assourdis, jaune lichen, marron rouillé, comme si elles avaient connu, plutôt qu'un incendie, son souffle chaud, sous lequel des fougères achèvent de caraméliser.

    Près de la terrasse, à l'abri de sa coiffure échevelée, striée de mèches rousses, le platane enfile sa tenue camouflée - vert olive entremêlé d'amande, en taches, en flaques sur le tronc, là où est tombée l'écorce racornie par la sécheresse.

     

     

     

     

     


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  • Après avoir regardé à la télévision la soirée des Césars en février 2019, et m'être un peu ennuyée (soirée beaucoup trop longue, animations de Kad Merad pas toujours drôles), j'ai loué 2 films que je n'avais pas vus et plusieurs fois nominés :

    "Le grand bain", donné favori avec 8 nominations, mais un seul César : celui du meilleur second rôle pour Philippe Katerine

    et "Les frères Sisters", 5 nominations et 4 prix (meilleur réalisateur, meilleur son, meilleure photographie, meilleurs décors). 

     

    - "Le grand bain", film Français de Gilles Lellouche, avec Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoit Poelvoorde, Jean-Jacques Anglade, Philippe Katerine, Virginie Efira, Marina Foïs, Leila Bekhti, sorti en octobre 2018. Durée : 1h58

     

    • Résumé :            C’est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent sous l’autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée. Alors, oui c’est une idée plutôt bizarre, mais ce défi leur permettra de trouver un sens à leur vie...

     

    • Mon ressenti : Mathieu Amalric joue un chômeur dépressif qui rejoint un groupe d'hommes pratiquant la nage synchronisée, entraînés par Delphine (Virginie Efira), ancienne championne de cette discipline aujourd'hui alcoolique. Dans le groupe il y a Laurent (Guillaume Canet), largué par sa femme, Marcus (Vincent Poelvoorde) vendeur de piscines, au bord de la faillite, Simon (Jean-Luc Anglade), musicien râté, Thierry (Philippe Katerine), souffre-douleur parce que trop gentil.
    • Ils vont s'inscrire à un championnat du monde, et vont être entraînés par Leila Bekhti, en fauteuil roulant, aussi dure que Delphine, sa collègue et ancienne coéquipière est douce.
    • Cette comédie m'a rappelé "Rasta Rocket", film où une équipe de Jamaïcains participe aux championnats du monde de bobsleigh.
    • Les "bras cassés" de ce film sont émouvants mais peu crédibles en champions de nage synchronisée. Les deux comédiennes le sont beaucoup plus.
    • Pour un premier film, c'est réussi et j'ai bien ri.
    • Ma note : 8/10

     

     

    - "Les frères Sisters", film Français de Jacques Audiard, sorti en septembre 2018. Durée : 2h01

     

    • Résumé :            Charlie et Eli Sisters évoluent dans un monde sauvage et hostile, ils ont du sang sur les mains : celui de criminels, celui d'innocents... Ils n'éprouvent aucun état d'âme à tuer. C'est leur métier. Charlie, le cadet, est né pour ça. Eli, lui, ne rêve que d'une vie normale. Ils sont engagés par le Commodore pour rechercher et tuer un homme. De l'Oregon à la Californie, une traque implacable commence, un parcours initiatique qui va éprouver ce lien fou qui les unit. Un chemin vers leur humanité ?

     

    • Mon ressenti : Dans ce western original, deux frères tueurs à gage sont à la recherche de deux hommes : un chimiste un peu fou chercheur d'or et un détective qui l'accompagne. L'action se déroule en 1851 dans l'Ouest Américain.
    • La 1ère partie m'a paru un peu longue, mais peu à peu les personnages se sont dévoilés, chacun ayant des motivations et un passé intéressant. 
    • Eli, le frère aîné, se révèle assez attachant...

     

    • Ma note : 7,5/10

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  • Garfield est un gros chat orange, à rayures noires, méchant, égoïste et fainéant, héros de la bande dessinée de Jim Davis, portant le même nom et parue pour la 1ère fois en 1978. 

    En 1980 des téléphones pour enfants à son effigie ont été commercialisés :

    Depuis les années 1990, des morceaux de téléphone Garfield sont retrouvés régulièrement échoués sur les plages Bretonnes, dans le Finistère, notamment lors des tempêtes ou des grandes marées (plus de 200 en 2018).

    undefinedPhotos FranceInfo

    Suite à la médiatisation de ces échouages étranges, un agriculteur breton s'est souvenu avoir vu avec son frère, il y a près de 30 ans, un conteneur échoué sur des falaises et plein de téléphones orange.

    Une centaine de bénévoles ont suivi ses indications et se sont rendu, le 22 mars, sur les falaises rendues accessibles par les grandes marées. Ils ont trouvé le conteneur renfermant encore des téléphones pour enfants Garfield.

    Le site va être dépollué par le Parc National marin d'Iroise, mais il se peut que d'autres conteneurs soient échoués ailleurs...


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