• En octobre 2018, j'ai regardé 4 films sur la médiathèque numérique proposée par les bibliothèques de Gironde :  "Vent du Nord", "La route sauvage", "La révolution silencieuse"  et "Kings".

     

     

    - "Vent du Nord", film de Wallid Mattar, avec Philippe Rebbot (Hervé), Mohamed Amine Hamzaoui (Foued), Mottet Klein, Corine Masiero, sorti en mars 2018. Durée : 1h29. 

     

    • Résumé :          Nord de la France. L'usine d'Hervé est délocalisée. Il est le seul ouvrier à s'y résigner car il poursuit un autre destin : devenir pêcheur et transmettre cette passion à son fils. Banlieue de Tunis. L'usine est relocalisée. Foued, au chômage, pense y trouver le moyen de soigner sa mère, et surtout de séduire la fille qu'il aime. Les trajectoires de Hervé et Foued se ressemblent et se répondent.

     

    • Mon ressenti : Hervé est ouvrier dans une usine de chaussures qui ferme pour être délocalisée en Tunisie. Il va utiliser la prime de départ pour acheter un bateau car il rêve de devenir pêcheur.
    • Foued, en Tunisie, va bénéficier de la délocalisation de l'usine et trouver un emploi.
    • Leurs vies sont présentées en parallèle. Le premier rêve de vacances en Tunisie et le second de travailler en France.
    • J'ai apprécié le jeu des acteurs, Philippe Rebbot, plutôt habitué aux seconds rôles, et Corinne Masiero.
    • Les histoires de mondialisation sont à la mode au cinéma ces derniers temps.

     

    • Ma note : 7/10

     

     

    - "La route sauvage", film Américaim d'Andrew Haigh, avec Charlie Plummer (Charley), Chloë Sevegny, Steve Buscemi, sorti en avril 2018. Durée : 2h01. 

     

    • Résumé :          Charley Thompson a quinze ans et a appris à vivre seul avec un père inconstant.
      Tout juste arrivé dans l’Oregon, le garçon se trouve un petit boulot chez un entraineur de chevaux et se prend d’affection pour Lean on Pete, un pur-sang en fin de carrière.
      Le jour où Charley se retrouve totalement livré à lui-même, il décide de s’enfuir avec Lean on Pete, à la recherche de sa tante dont il n'a qu’un lointain souvenir. 
      Dans l'espoir de trouver enfin un foyer, ils entament ensemble un long voyage….

     

    • Mon ressenti : Charley, 16 ans, vit avec son père, coureur et marginal. Il n'a jamais connu sa mère qui l'a abandonné à la naissance. Sportif et volontaire, il trouve du boulot chez un entraîneur de chevaux. Parce qu'il se retrouve seul et pour éviter à Lean on Pete, cheval auquel il s'est attaché, de finir à l'abattoir il s'enfuit avec lui, pour retrouver sa tante dont il garde de bons souvenirs.
    • Charley va traverser une bonne partie des Etats-Unis,du Colorado au Wyoming, en camion puis à pieds, de galère en galère, à la recherche de sa tante.
    • Charlie Plummer est un jeune acteur prometteur, époustouflant dans ce film où il incarne Charley le rendant très touchant.
    • Les paysages sont superbes, le road-movie est émouvant : le film est grandiose.

     

    • Ma note : 9,5/10

     

     

    - "La Révolution silencieuse", film Allemand de Lars Kraume, sorti en mai 2018. Durée : 1h51. 

     

    • Résumé :           Allemagne de l'est, 1956. Kurt, Theo et Lena ont 18 ans et s'apprêtent à passer le bac. Avec leurs camarades, ils décident de faire une minute de silence en classe, en hommage aux révolutionnaires hongrois durement réprimés par l'armée soviétique. Cette minute de silence devient une affaire d'Etat. Elle fera basculer leurs vies. Face à un gouvernement est-allemand déterminé à identifier et punir les responsables, les 19 élèves de Stalinstadt devront affronter toutes les menaces et rester solidaires.

     

    • Mon ressenti : Ce film s'inspire de faits réels survenus en RDA en 1956. 19 élèves décident de faire une minute de silence pour soutenir les insurgés de Budapest. Cela va se transformer en affaire d'etat et ils vont être harcelés, menacés pour désigner le meneur. Ils vont rester solidaires et leur courage est émouvant.
    • La reconstitution de ces années d'après-guerre, à Berlin Est, est très bien réalisée et les jeunes acteurs jouent juste.

    ​​​​​​​​​​​​​​

    • Ma note : 9,5/10

     

     

    - "Kings", film franco-américain de Deniz Gamze Ergüven, avec Halle Berry (Millie), Daniel Craig, sorti en avril 2018. Durée : 1h27. 

     

    • Résumé :           1992, dans un quartier populaire de Los Angeles.
      Millie s’occupe de sa famille et d’enfants qu’elle accueille en attendant leur adoption.
      Avec amour, elle s’efforce de leur apporter des valeurs et un minimum de confort dans un quotidien parfois difficile.
      A la télévision, le procès Rodney King bat son plein. Lorsque les émeutes éclatent, Millie va tout faire pour protéger les siens et le fragile équilibre de sa famille.

     

    • Mon ressenti : La réalisatrice de "Mustang" nous offre un très beau film en nous faisant pénétrer dans la vie de Millie, jeune femme noire, dynamique et généreuse, qui accueille des enfants et leur apporte tendresse et amour, tout en les cadrant. Elle va s'efforcer de les protéger dans une période d'émeutes, trouvant une aide inattendue chez son voisin.

     

    • Ma note : 9/10

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  • Ce livre m'a été offert par Françoise de Mont-de-Marsan.

    J'avais déjà lu et apprécié de cet auteur Belge "L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes".

     

    Informations pratiques :

    Roman de Karine Lambert, paru aux Editions Jean-Claude Lattès en 2016, et en Livre de Poche en mars 2017. 215 pages. Prix : 6,90 €

     

    La 4ème de couverture :

    Elle aime Françoise Sagan, les éclairs au chocolat, écouter Radio Bonheur et fleurir les tombes.Il aime la musique chaâbi, les étoiles, les cabanes perchées et un vieux rhinocéros solitaire. Marguerite a toujours vécu dans l'ombre de son mari. Marcel a perdu celle qui était tout pour lui. Leurs routes se croisent, leurs cœurs se réveillent. Oseront-ils l'insouciance, le désir et la joie ? Karine Lambert signe un roman lumineux sur la fragilité et l'ivresse d'une histoire d'amour à l'heure où l'on ne s'y attend plus.  

     

    Mon ressenti :  

    Marguerite était la femme du notaire et la soeur d'Hélène et n'a vécu qu'à travers eux jusqu'à ce qu'à 78 ans elle perde son mari. Son fils Frédéric, notaire lui aussi, voudrait remplacer son père pour régir sa vie.

    Mais la vieille dame va découvrir que "la compensation de la solitude c'est de faire ce qu'on veut quand on veut". Une cure thermale à Bagnères-de-Bigorre dans les Pyrénées va lui donner l'occasion d'étrenner sa nouvelle vie, d'échapper à la rigidité de Frédéric et de faire une belle rencontre.

     

    Marcel, 73 ans, aimait Nora depuis l'enfance et ne se remet pas de sa mort, malgré la tendresse dont l'entoure Manou, sa fille.

     

    J'ai beaucoup aimé ces deux personnages, fragiles et attachants, qui ont su garder leur âme d'enfant.

    Karine Lambert nous propose une belle histoire d'amour, tendre et lumineuse, entre deux septuagénaires et un très joli regard sur la fin de vie.

    Ce roman feel good (qui fait du bien) offre une bouffée d'espoir et une leçon de vie : profitons de chaque instant de la vie, osons aimer quelque soit notre âge, même avancé.

    La fin est particulièrement émouvante et réussie.

     

    Quelques extraits :

    - Sans un regard, sans mots d'amour, sans un mot plus haut que l'autre non plus. Un homme et une femme, deux corps et deux âmes. Lui : raide comme un acte notarié. Elle : la flamme d'une bougie qui tremble mais ne s'éteint pas.

    - Un jour Henri avait esquissé un sourire, les yeux plissés. "Vous avez l'air heureux." "C'est le soleil qui me gêne." Elle n'avait jamais oublié cette réplique.

    - Il a débarqué dans ma classe. On aurait dit un vieux parapluie fermé aux baleines trop serrées avec son costume gris foncé, sa cravate bien nouée et ses chaussures sans un grain de poussière.


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  • Parmi les fruits que je préfère, il y a les grenades parce qu'elles me rappellent mon enfance.

    Chaque fois que j'en ouvre une et que je détache ses jolis grains rouges, ou rose nacré pour certaines, je revois ma mère en préparant une pour nous, mon frère, ma soeur et moi. A l'époque je n'appréciais pas particulièrement le goût de ces graines (des arilles) mais j'aimais observer ma  mère, détachant les grains un à un, soigneusement et les répartissant dans des coupelles.

     

    Je suis restée longtemps sans en acheter ni en manger. Mes essais pour en faire goûter à mes enfants n'avaient pas été concluants.

     

    La découverte sur le net des vertus de ce fruit ( voir plus bas) m'a incitée à en manger, ce que je fais régulièrement depuis quelques mois. 

    Une grenade mûre se reconnait au bruit métallique qu'elle fait lorsque l'on tape dessus?

     

    L'année dernière j'ai acheté un grenadier sur tige, en pot, puis un second. Ils ne m'ont donné aucune fleur, et le second a même dépéri. En septembre 2017 j'ai acheté un grenadier en bonsaï qui portait 6 ou 7 grenades. L'employé de la jardinerie m'a dit : "J'espère que les grenades arriveront à maturité". Début novembre les petites grenades ont commencé à se fendiller : c'était le moment de les récolter.

    J'en ai ouvert une et j'ai goûté les grains, de la même taille que ceux d'une grenade normale, juste moins nombreux.

     

    Cet été j'ai acheté un autre pied de grenadier sur tige, en pot. Il a porté de nombreuses fleurs, dont certaines se sont transformées en grenades, mais toutes sont tombées. 

    Sur les conseils du patron de la jardinerie, je l'ai planté dans le jardin, dans un endroit ensoleillé.

    Pendant ce temps, le vaillant grenadier bonsaï a porté plusieurs fleurs. Certaines sont tombées mais deux grenades se sont formées et sont arrivées à maturité ces jours ci, après avoir résisté au vent, à la pluie et aux orages.

    Les mini grenades de mon bonsaï...
    Les mini grenades de mon bonsaï...
    Les mini grenades de mon bonsaï...
    Les mini grenades de mon bonsaï...

    Les vertus des grenades (Source :www.femininbio.com)

    Contre les maladies cardio-vasculaires :

    Ses graines et son jus ont une forte teneur en antioxydants. La grenade diminue donc le risque de développer certaines maladies cardiovasculaires, certains cancers et certaines maladies chroniques. Elle aide aussi à ralentir leur progression. Le docteur David Servan-Schreiber conseillait d'ailleurs d'en boire quotidiennement (Un verre de jus au petit-déjeuner par exemple)

    Contre l'Alzheimer :

    Il semblerait que l'effet antioxydant de la grenade agisse également sur le système neurologique. La grenade prévient le vieillissement des cellules du cerveau, préservant donc de maladies dégénératives comme celle d'Alzheimer.

    Grenade et libido :

    La grenade agirait positivement sur votre libido. En effet, pour les femmes comme pour les hommes, il s'agirait d'un aphrodisiaque naturel qui vous stimulerait pour que vous vous fassiez des câlins !

    Grenade et digestion :

    Riches en fibres et en flavonoïdes, la grenade agit contre les flatulences, les digestions difficiles, les diarrhées et les ballonnements grâce à son action anti-inflammatoire, antivirale et antibactérienne.

    Bienfaits pour la peau :

    Une vertu, et pas des moindres, la grenade est bonne pour la peau. Là aussi, ses antioxydants naturels agissent en anti-âge naturel et contre les taches brunes de la peau.

    Contre le cholestérol :

    Elle diminuerait votre taux de mauvais cholestérol, car ses propriétés antioxydantes et son concentré de flavonoïdes réduisent l'absorption de gras lors de la digestion.


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  • J'ai emprunté ce livre à la médiathèque, parmi les romans de la rentrée littéraire 2018. Ce roman a été sélectionné pour le Prix Femina et le Prix Médicis.

     

    Informations pratiques :

    Roman d'Emmanuelle Bayamack-Tam paru en août 2018 aux Editions P.O.L. Prix : 19,00 €

     

    La 4ème de couverture :

    «Si on n’aimait que les gens qui le méritent, la vie serait une distribution de prix très ennuyeuse.» 

    Farah et ses parents ont trouvé refuge en zone blanche, dans une communauté libertaire qui rassemble des gens fragiles, inadaptés au monde extérieur tel que le façonnent les nouvelles technologies, la mondialisation et les réseaux sociaux. 
    Tendrement aimée mais livrée à elle-même, Farah grandit au milieu des arbres, des fleurs et des bêtes. Mais cet Éden est établi à la frontière franco-italienne, dans une zone sillonnée par les migrants : les portes du paradis vont-elles s’ouvrir pour les accueillir?

     

     

    Mon ressenti : 

     

    Nous suivons la narratrice, Farah, de son adolescence passée dans une communauté libertaire, baptisée Liberty House, près de la frontière Italienne, avec ses parents qui ne lui prêtent aucune attention et une grand-mère égocentrique, à son émancipation, d'abord sexuelle puis totale.

    J'ai aimé la description des pensionnaires de cette secte, sortant tous de l'ordinaire, fragiles et inadaptés au monde moderne, multiallergiques, obèses, dépigmentés,  ou intersexué comme Farah, mais je ne me suis attachée à aucun personnage.

    La langue est tantôt poétique, tantôt très crue.

    De nombreux enjeux contemporains sont abordés : éducation, écologie, migrations, technologies, sexualité.

    Mon avis est mitigé. J'ai apprécié la première partie et puis me suis ennuyée à partir du moment où Farah a libéré sa sexualité et quitte la communauté.

     

     

     

    Quelques extraits :

    - Nous avions peur des nouvelles technologies, du réchauffement climatique, de l'électrosmog, des parabènes, des sulfates, du contrôle numérique, de la salade en sachet, de la concentration de mercure dans les océans, du gluten, des sels d'aluminium, de la pollution des nappes phréatiques, du glyphosate, de la déforestation, des produits laitiers, de la grippe aviaire, du diesel, des pesticides, du sucre raffiné, des perturbateurs endocriniens, des arbovirus, des compteurs Linky, et j'en passe.

    - Il s'agissait pour la plupart de vieux traités d'arithmétique ou d'agronomie, achetés au mètre par un Arcady plus soucieux d'assortir des reliures à nos fauteuils que de proposer de vrais livres à notre soif de connaissances".

    - L'amour est faible, facilement terrassé, aussi prompt à s'éteindre qu'à naître. La haine, en revanche, prospère d'un rien et ne meurt jamais. Elle est comme les blattes ou les méduses : coupez-lui la lumière, elle s'en fout ; privez-la d'oxygène, elle siphonnera celui des autres ; tronçonnez-la, et cent autres haines naîtront d'un seul de ses morceaux.

    - C'est une femme d'âge moyen qui me reçoit : grande, massive, les cheveux d'une couleur inventée par les coiffeurs, entre cappuccino et marron glacé.

     

     


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  • J'ai écrit ce texte, il y a quelques mois pour un ,jeu, sur Babelio.

     

    Mon téléphone se met à sonner.

    6h33. L’heure de me lever. Dans ¾ h je devrai  prendre ma voiture et partir travailler.

    J’ouvre les yeux. Ce n’est pas ma chambre, ni mon lit.

    Je m’ébroue. Macarel ! Mais où suis-je ? Allongée sur un clic-clac , face à une baie vitrée, avec vue sur la mer.

    Où suis-je ?

    Je ne reconnais ni la plage, ni l’appartement.

    J’essaie en vain de me souvenir comment  j’ai pu atterrir là.

    Et pire : je ne suis pas seule ! Il y a un vieux couché sur le canapé, à côté de moi. Vieux ? Enfin de mon âge… Mais je ne le connais pas, et il ne me plait pas

    Je me lève, regarde autour de moi, me masse les tempes.

    Et je me souviens…

    J’étais sur un escalier roulant. J’avais les bras chargés. Ma petite-fille de 3 ans devait descendre avec moi. Elle n’a pas pris le doigt que je lui tendais et s’est mise à crier « Mamie ! ».

    Impossible pour moi de remonter la chercher.

    Un monsieur , le vieux monsieur sur le lit, l’a prise par la main et est descendue avec elle.  Son papa l’a récupérée au bas de l’escalator.

    J’ai été avalée par l’escalator : j’ai disparu dans ses entrailles, faute d’avoir posé le pied à temps sur la terre ferme.

    J’ai glissé sur un toboggan géant, bleu, suivie par le vieux monsieur. Nous avons atterri sur le quai d’une gare, les 4 fers en l’air, directement dans un wagon qui nous a emportés

    Tout autour de la terre,

    Dans un wagon doré,

    Tout autour de la mer

    Dans un bateau à voiles…

    Bien fatigués nous avons été déversés sur un lit, face à la mer.

    J’ai reconnu le vieux monsieur avec sa casquette : Jacques Prévert…

    Mais où est Alice, ma petite merveille ?


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