• Fidèle lectrice de Gilles Legardinier, j'ai emprunté son dernier livre à la médiathèque. Il venait juste d'arriver.

    Informations pratiques : paru en octobre 2017 aux éditions Flammarion. 419 pages. 19,90 €

     

    La 4ème de couverture :

    Trois femmes, trois âges, trois amies que les hasards de la vie et les épreuves ont rapprochées dans un lieu comme aucun autre.
    Trois façons d’aimer, dont aucune ne semble conduire au bonheur. 
    Séparément, elles sont perdues. Ensemble, elles ont une chance. 
    Au milieu des hommes, cramponnées à leurs espoirs face aux coups du sort, avec tous les moyens et l’imagination débordante dont elles disposent, elles vont tenter le tout pour le tout. 
    Personne ne dit que ça ne fera pas de dégâts… 

     

    Mon ressenti :

    Cette fois Gilles Legardinier nous fait découvrir les coulisses d'un petit théâtre dont les jours sont comptés.

    Trois femmes, amies dans la vie et unies pour défendre ce théâtre, sont à des tournants de leur vie.

    Eugénie, la plus âgée, est la gardienne du théâtre et la femme de Victor, un des machinistes. Ses enfants ont quitté le nid et elle déprime, se sent inutile jusqu'à ce que la défense des autres et du théâtre devienne sa raison de vivre

    Céline, divorcée, élève seule son fils Ulysse, et a du mal à joindre les deux bouts, son ex ne lui versant pas la pension alimentaire. Elle est costumière.

    Juliette, secrétaire médicale, chorégraphe au théâtre, est tombée amoureuse de Loïc, un garagiste timide.

    Le reste de la troupe comprend des personnages déjantés et attachants comme Victor et Olivier, blagueurs incorrigibles, Maximilien l'acteur principal à l'ego démesuré...

    Ensemble ils vont faire renaître leur théâtre, inventer leur propre pièce, le théâtre de la vie.

    J'ai aimé les personnages tous très humains, et cette découverte des coulisses du théâtre, des métiers qui le font vivre et vibrer.

    Gilles Legardinier nous raconte cette histoire avec humour et humanité.

    J'ai quand même eu l'impression parfois qu'il surjouait, ses personnages en faisant un peu trop, cassant des voitures ou portant un masque de vache ou de cheval...

     

    Quelques extraits :

    - "La solution consisterait à  faire en permanence semblant de venir tout juste d'arriver. Il faudrait qu'elle ait l'air d'avancer sans bouger. C'est sans doute pour ce genre de situation que le moonwalk a été inventé".

    - "Tous les deux se mettent à rire bêtement, lui comme un sanglier qui fait des bruits avec son groin, et elle comme une chèvre après une insolation. Mais cela n'a aucune importance. Ils sont magnifiques".

    - "Une émotion de plus après celles déjà si fortes de ces derniers mois. Vouloir en finir avant de remonter la pente. Perdre ses repères avant de trouver d'autres buts. Lâcher ses illusions pour partir vers ses rêves".

     

    J'ai lu et adoré plusieurs romans de Gilles Legardinier dont je vous ai déjà parlé ici : "Demain, j'arrête", "Complètement cramé", "Et soudain tout change", "Quelqu'un pour qui trembler", "Ca peut pas rater", "Le premier miracle".


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  • J'ai passé 2 jours et demi la semaine dernière avec ma petite-fille, Alice, 3 ans.

    Quand elle a fini sa sieste le mercredi après midi et m'a vue au pied de son lit, elle a d'abord fait sa timide en se cachant à moitié les yeux derrière les mains.

     

    Puis elle s'est levée, a secoué ses cheveux bouclés : "Viens mamie, on va zouer !

    - Mais à quoi ?

    - On va zouer aux "petits papiers" !

    Moi, étonnée : Aux petits papiers ?

    - Oui, on va plier...

    J'avais porté des feuilles de papier de différentes couleurs. Elle a choisi du violet, du rose et du bleu.

    Elle a plus froissé que plié, mais peu importe...

     

    Ensuite nous avons joué aux puzzles.

    Elle dit : "Alice t'aime les puzzles" et sort une boite que je lui avais offerte pour son anniversaire comprenant 4 puzzles de la Reine des Neiges, de difficulté progressive (35-48-54-70 pièces).

    Ses parents ont séparé les pièces dans 4 poches de congélation. Elle me montre sur le couvercle le puzzle qu'elle veut faire et sort la poche correspondante.

    Elle repère les bords, les visages, les bouts de doigt et assemble des morceaux. Et puis elle finit par reconstituer le tout, toute joyeuse.

     

    Nous avons joué au petit train playmobil. Elle assemble les bouts de rails, installe une gare, ajoute des animaux (deux zèbres et une vache), démarre le train qui déraille en fin de parcours, rajoute des rails, un écureuil sur une chaise...

     

    Nous avons joué à lire. Je lui ai offert le livre acheté au Salon Lire en Poche à Gradignan : "Le voyage des éléphants". Alice ne s'est pas vraiment intéressée à l'histoire de la petite Sylla, un peu trop longue...

     

    Nous avons joué à la balançoire dans son jardin. "Mamie Ma-ie C-aude (Marie-Claude, son autre mamie) me pousse plus haut, beaucoup plus haut !" Zut alors ! 

     

    Nous avons joué à souffler sur les akènes de pissenlit pour les regarder s'envoler...

     

    Nous avons joué à "Où est Charlie ?".

    Où est Charlie ? est une série de livres-jeux britannique créée par Martin Handford où le lecteur doit réussir à retrouver un personnage, Charlie, à l'intérieur d'une image.

    Mais elle y a déjà joué et retrouve tout de suite Charlie et ses copains, dès que je tourne la page...

     

    Nous avons joué au papa et à la maman. Je ne dois plus répondre quand elle m'appelle mamie. Je suis le papa de son bébé. Le jeu consiste à emmener le bébé chez la nounou, avec sa poussette et son couffin, puis à aller travailler chacun de son côté, et à repartir chercher le bébé.

    Quand elle parle à son bébé elle prend une voix plus douce : "Tu es fatigué, mon bébé ?". La gardienne du bébé change à chaque fois : "Mamie Ma-ie C-aude", puis "Mamie Bizitte", puis "Tatie", etc...

    J'ai demandé si je pouvais être la maman ou le bébé pour avoir des câlins, mais cela ne lui plait pas longtemps. Je redeviens le papa.

    Pour varier un peu je laisse tomber le bébé du couffin. Il faut aller à l'hôpital.

     

    Nous avons joué alors au docteur. Alice pique le poupon, écoute son coeur avec son stéthoscope.Je lui demande : "Le bébé va bien, docteur ?"

    "Alice est pas docteur" me dit-elle en riant.

    Et nous repartons avec le bébé, le couffin, la poussette.

    Dodo, nounou, boulot, nounou, maison...

     

    Le lendemain matin, dès le réveil, Alice m'a dit : "Mamie, on va zouer ? Après le petit dézeuner, on zoue aux petits papiers ?"


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  • Je vous ai déjà parlé de "Voyage", recueil composé de 118 récits, poèmes, nouvelles et images, conçus par 113 auteurs et illustrateurs (dessinateurs, peintres, photographes) dont le plus jeune a 7 ans, réunis autour d’un même thème, un même projet.

    Les droits d’auteurs et bénéfices réalisés grâce aux ventes de cet ouvrage, sont entièrement reversés à l’association "Rêves", dans le but de réaliser le rêve d'un ou plusieurs enfants gravement malades.

     

     

    Vous pouvez commander directement "Voyage" sur Book Edition, pour la modique somme de 15€ le livre papier ou 6€ en format numérique en cliquant ICI.

     

    Sur chaque exemplaire papier, 6,32 € sont reversés à l'association "Rêves" (et 2,31 € par exemplaire numérique).

     

     

     

     

    J'ai reçu hier matin les 4 exemplaires soigneusement emballés par Quichottine et son Archange.

    Il y a dans ce recueil de très jolies histoires courtes, des poèmes, et de belles illustrations... 

     

    Voici ma participation à cette anthologie :

    Le club des frigos qui en avaient assez de voyager…

    La scène se passe dans la recyclerie d’une grande ville, au rayon « gros électro-ménager »

    Les acteurs : trois frigidaires en fin de vie : 7, 17 et 27 ans

    Aucune marque ne sera citée pour ne pas faire de contre publicité

    L’époque : 2017

     

    Le plus jeune :

    Depuis que j’ai quitté les entrepôts j’ai déménagé 6 fois. A la dernière je suis tombé. Diagnostic : porte du congélateur enfoncée, envoi à la recyclerie

    Mes premiers voyages ont été épiques. Je vais vous les raconter.

    J’ai été acheté par un jeune homme et installé dans son appartement au 3ème étage d’une résidence à Etauliers.

    J’en suis parti un dimanche de 2010 pour une petite promenade de 200 kms en camping car, vers Dax et le 1er étage d’un immeuble du centre ville.

     

    La descente sans ascenseur a été difficile, le transport s’est bien déroulé sous une pluie battante mais la dernière étape a été la plus coriace.

    L’escalier était très étroit, fortement enroulé sur lui-même. J’étais blanc, froid, lourd et rigide.


    Le jeune homme, encouragé par sa copine,  me soulevait et me tirait devant, marche à marche. Son père et son oncle me soulevaient par derrière et me faisaient avancer peu à peu.

    Je n’ai pas voulu tourner avec l’escalier. Je me suis coincé : impossible de descendre ou de monter ! Plus besoin de me tenir : l’escalier me tenait et je bouchais complètement l’escalier. Mur de Berlin : deux personnes bloquées en haut, trois bloquées en bas… Aucun autre moyen de passer !


    Que faire ? Impossible d’écarter les murs, de démonter l’escalier, ni de modeler mes parois pour me rétrécir . Un peu de plâtre est tombé du mur, une marche de l’escalier vermoulu s’est effritée, mais je suis resté coincé !

    "Soulevons le un peu, ça va passer…"

    Leurs dernières forces ont été utilisées pour me soulever un peu, me pencher : je me suis désencastré et j’ai continué ma progression. Sur le palier, une planche à roulettes de déménageur a permis de me transporter facilement  jusqu’à mon emplacement final.

    Le jeune homme dégoulinait de partout. Il avait sacrément eu peur de me perdre, moi, son frigo tout neuf...
     

    L'appartement était grand mais vieillot et très bruyant. Les tourtereaux (le jeune homme et sa copine) ont décidé de déménager. Ils ont loué une petite maison neuve un peu plus excentrée, pour le même prix, avec un garage et une place de parking. 

     

    Un dimanche de 2011 leur famille est venue les aider à déménager du vieil appartement vers la maisonnette. Ils avaient tous peur de l'escalier et de moi, surtout l’oncle qui proposait de me descendre par le balcon, avec des sangles et une poulie.

    Mais les déménagements se suivent et ne se ressemblent pas ! Cette fois je suis passé dans l'escalier comme une lettre à la boite !

    Le père de la jeune femme m’a fait prendre le tournant dans l'escalier avec dextérité sans qu'il n’y ait aucun  heurt...

    Dans la nouvelle maison le jeune homme m’avait préparé un petit nid : quelques carreaux posés sur le sol du garage pour m'accueillir...

     

    Deux ans plus tard, le jeune couple s’est installé dans la banlieue de Nantes dans un bel appartement presque neuf. Le jeune homme avait été embauché dans une grande entreprise à 45 km au sud de Nantes.

    C’était mon 3ème voyage : Dax-Nantes (500 km). J’ai été transporté dans une remorque et nous avons crevé 2 fois.

    Et puis la jeune femme a trouvé du travail, dans une grande entreprise elle aussi, en Vendée, à 100 kms de Nantes. Ils ont donc décidé de déménager en Vendée, à mi-chemin entre leurs deux établissements.

    C’était mon 4ème voyage : Nantes-Sainte-Hermine (50 km). J’ai encore déménagé en famille. Sans problème. Une petite fille est née.

     

    Puis mon jeune homme a trouvé un travail à Angoulême, pour se rapprocher de Bordeaux. Mon 5ème voyage a été le plus luxueux, en camion de déménagement…

    Sainte-Hermine Barbezieux : 210 km

    Sa jeune femme a trouvé du boulot quelques mois plus tard à Cognac.

    Lui aussi. Ils sont partis s’installer à Cognac

     

    6ème déménagement : Barbezieux-Cognac (34 km), en famille. C’est là que je suis tombé et me suis fracturé la porte du congélateur…

     

     

    Le 2ème frigo, tout petit, un « top » raconte lui aussi.

    Une vie dans un petit appartement qui ne servait que l’été. Porte ouverte, porte fermée. Pendant des années.

    Porte ouverte, porte fermée.

    Porte oubliée, le moteur a cramé. Il a été désincarcéré, arraché des gonds, embarqué dans le coffre d’une voiture, abandonné lâchement la nuit au bord d’une plage.

     

    Et le voyage a commencé. Il y avait encore de l’air dans ses entrailles : il a flotté, été ballotté par les flots, a navigué puis s’est échoué sur une plage, au bord de l’Océan Atlantique.

    Il faisait désordre sur ce sable blond, et il a été ramassé et emporté à la déchetterie.

     

    Le 3ème : le plus vieux, le plus solide, simplement démodé.

    Il vivait tranquille dans une famille sans problème. La dame le nettoyait soigneusement et rangeait tout avec doigté. Les enfants se servaient de yaourts, de crèmes glacées. Il les a vus grandir et puis partir.

    Le couple a vieilli.

    La dame a disparu. Il est resté seul avec le vieux monsieur, n’était plus nettoyé, empestait lorsque fruits et légumes pourrissaient.

    Le vieux monsieur a disparu.

    Les enfants ont tout pris, tout emmené à la déchetterie.. 


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  • En septembre, j'ai cherché des physalis ou "amour en cage" en jardinerie car j'aime beaucoup cette plante superbe en fin d'été avec ses jolies couleurs dans les tonsvariant du jaune à l'orange soutenu.

    Ses fleurs me font penser à des lanternes chinoises, de petites citrouilles, des montgolfières, des petits soleils, de jolis coeurs veloutés, des cadeaux d'amour, des contes de fées...

    Elles contiennent un fruit, petite boule rouge qui semble enfermée dans une cage quelques semaines plus tard.

     J'ai fini par trouver deux petits pots que j'ai achetés.

     

    Physalis ou "amours en cage" en septembre 2017...
    Physalis ou "amours en cage" en septembre 2017...
    Physalis ou "amours en cage" en septembre 2017...
    Physalis ou "amours en cage" en septembre 2017...
    Physalis ou "amours en cage" en septembre 2017...
    Physalis ou "amours en cage" en septembre 2017...
    Physalis ou "amours en cage" en septembre 2017...
    Physalis ou "amours en cage" en septembre 2017...
    Physalis ou "amours en cage" en septembre 2017...

    Quelques informations sur cette plante :

     

    Le physalis nous vient du Pérou. Il fournit de petits fruits en cage, d'où son autre nom "l’amour en cage", rappelant le goût de la groseille à maquereau, en plus acidulé. Avec un pied, vous pourrez faire de petites récoltes pour décorer les gâteaux ou accompagner un plat. Avec 4 à 6 pieds, vous aurez suffisamment de fruits pour faire des gelées et confitures.
    (Source : http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/fiches-conseils/planter-et-cultiver-le-physalis-ou-amour-en-cage)


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  • J'ai profité d'une visite à Cognac chez mes enfants pour aller admirer un arbre remarquable situé sur une commune voisine. 

    Je connaissais juste le nom de la commune : Cherves-Richemont. Arrivée dans le petit village je suis allée à la mairie, pour demander où je pouvais trouver le chêne de François 1er. La jeune fille à l'accueil n'en avait jamais entendu parler. Elle a demandé à une collègue dans un bureau vitré qui a expliqué qu'il fallait descendre jusqu'au moulin de Prézier, se garer sur le parking et le contourner à pied.

     

    Il y avait plusieurs routes qui descendaient du village mais j'ai fini par trouver la bonne et aller jusqu'au moulin. Je me suis garée sur le parking et je suis partie vers le moulin avec mon appareil photo.

    J'ai contourné le moulin mais n'ai vu aucun grand arbre.

    Le moulin a été transformé en chambres d'hôte. J'ai aperçu deux jeunes hommes et je les ai interpellés pour leur demander s'ils connaissaient le chêne de François 1er. L'un des deux m'a indiqué de continuer sur la droite puis sur la gauche.

    Ce que j'ai fait et je ne l'ai pas regretté car ce chêne vert est magnifique.

     

    Le chêne vert de François 1er, en Charente...
    Le chêne vert de François 1er, en Charente...
    Le chêne vert de François 1er, en Charente...
    Le chêne vert de François 1er, en Charente...
    Le chêne vert de François 1er, en Charente...
    Le chêne vert de François 1er, en Charente...
    Le chêne vert de François 1er, en Charente...
    Le chêne vert de François 1er, en Charente...
    Le chêne vert de François 1er, en Charente...
    Le chêne vert de François 1er, en Charente...
    Le chêne vert de François 1er, en Charente...
    Le chêne vert de François 1er, en Charente...

    Quelques informations :

    Selon les experts, il aurait été planté en 1494 à l’occasion de la naissance de François-Ier au château des Valois. L’yeuse du roi fêtera ainsi son 523e anniversaire cette année. Voilà pour l’histoire. Reste la légende: il paraîtrait qu’il était habité par une fée, la Mère Lusine, autrement dit la fée Mélusine.

    Ce chêne est toujours vert: son feuillage est persistant. Il donnerait un parfum spécial aux vignes qui l’entourent. Il était beaucoup plus imposant avant la tempête de 1999: il a résisté aux éléments mais a dû subir une bonne coupe d’entretien. Depuis, l’arbre a retrouvé une belle allure et même ses fougères sur ses branches majeures (visibles sur certaines de mes photos). Il est aujourd’hui entouré des vignes anciennes et rustiques collectées par le Conservatoire de la vigne.

    Situé en haut d’une colline, au carrefour de sentiers de randonnées dont l'un mène au moulin de Prézier, il est caractéristique du pays des Borderies qui a donné son nom à un terroir du cognac.

    Mensurations: 17 mètres de haut, 5,50 mètres de circonférence. L’yeuse (chêne vert) de Cherves-Richemont, située près du moulin de Prezier, a décroché en 2014 le titre de plus bel arbre du Poitou-Charentes

    Source : Charente-Libre

    Le chêne vert de François 1er, en Charente...

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