• Pour ce 87ème Café Thé, je vous ai proposé de contempler ces photos du combat entre un héron et une couleuvre (photos prises à la réserve ornithologique du Teich, au détour d'un chemin) : 

     

     et de nous raconter leur histoire, à la manière de Jean de La Fontaine, ou pas...

     

    Les consignes étaient : Ecrivez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...

    Si vous êtes blogueur, ne publiez pas votre texte avant le résultat des votes (le 1er août 2017)

     

     

    Vous êtes 4 à avoir participé et 37 votes ont été exprimés (33 sur le module de vote et 4 par mail et commentaire).

     

    Vos votes ont désigné comme gagnante Petite Jeanne du blog "Petite Jeanne, une histoire vraie") avec 13 voix, devant Jill Bill (9 voix),  Ecureuil bleu (moi-même 8 voix) et Laura (7 voix).

     

    Bravo à Petite Jeanne et aux autres participantes

    et merci aux votants !

     

     

    1ère) Petite Jeanne du blog "Petite Jeanne, une histoire vraie" :

     

     

     

     

     

    2ème) Jill Bill du blog "Melting-pot"  :

     
    Le héron et la couleuvre
     
     
    Chemin faisant
    En mode pied à terre
    Eloigné de son étang
    Erre
    Un héron gris étain
    Qui se dandine
    Quand soudain
    Il croise en dehors des vipérines
    Une couleuvre
    Visible, dans la mouise,
    Pour fuir, toute à sa manoeuvre
    Surprise d'être ainsi surprise...
     
    Point de salutations
    Et point de salut pour elle
    L'échassier chasseur saute sur l'occasion
    Sans formalité plurielle...
     
    Faute de grives on gobe des merles
    Tout affamé est grossier merle
    Avec le voisinage
    Celui qui rampe, celui qui nage
    Et tout mangeur pardi
    Finit par être mangé, lui aussi...

     

     

    3ème) Ecureuil bleu :

     

    Une couleuvre, un peu dévergondée

    Héla un héron qui passait

    - Hé, beau gosse ! Je dois aller de l'autre côté,

    Pourrais tu, sur ton dos, me porter ?

    - Sans problème, je vais t'emporter,

    Répondit le héron, alléché.

    Prête à t'envoler ?

    De la couleuvre, il ne fit qu'une bouchée,

    Après l'avoir embrochée,

    Puis rassasié,

    Il repartit se faire photographier.

     

    Si elle avait fait profil bas,

    La couleuvre aurait évité son trépas...

     


     

    4ème) Laura du blog "Le blog de Laura Vanel-Coytte : ce que j'écris, ce(ux) que j'aime..."  :

     

    Paysages avec hérons et couleuvres

     

    Ce n'est pas de la roupie de sansonnet, 

    Ce sonnet de Nerval, cet épitaphe 

    Où il se compare  tantôt au sombre Clitandre 

    Quand il n'est pas "gai comme un sansonnet"

     

    Je ne prétendrais jamais faire aussi bien

    En parlant des corbeaux que mon grand-père imitait 

    Ou des serins à nos fenêtres, qu'on enfermait 

    Que dire de l'ombre du héron près du grand bassin?

     

    Comment ne pas évoquer Le chardonneret 

    De Carel Fabritius, rendu célèbre par Donna Tartt 

    Dans un poème qui se désire comme un sonnet?

     

    Pour revenir aux corbeaux de Van Gogh 

    Et à l'ombre des hérons des fables de la Fontaine 

    Comme  la mort  de mon grand-père et de l'artiste

     

    Comment reconnaître une couleuvre 

    D'une vipère: cette question me fait déborder du sonnet 

    Pour parler de "L'homme et de la couleuvre", fable 

    Qui n'évoque ma grand-mère tueuse de vipères

     

    Ni ma mère qui attrapait les orvets, inoffensifs 

    Reptiles comme les belles couleuvres 

    Qui sifflent sur nos têtes de Gorgone du Caravage?


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